BTP, commerce, automobile… la menacée par une vague de plans sociaux

BTP, commerce, automobile… la menacée par une vague de plans sociaux
BTP, commerce, automobile… la France menacée par une vague de plans sociaux
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Lors d’une assemblée générale des salariés de l’usine Michelin, à Cholet (Maine-et-Loire), le 5 novembre 2024. JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

Annoncés en début de semaine, les plans sociaux d’Auchan (2 500 emplois) et de Michelin (1 250 emplois) ouvrent-ils une saison en enfer sur le front social ? Me Philippe Druon, associé chez Hogan Lovells, spécialiste des procédures collectives et des restructurations, avoue avoir une vision “malheureux” du futur : « Nous sommes confrontés à une crise structurelle profonde des modes de vie, de la consommation et du travail. À cela s’ajoutent des changements comme celui vers les voitures électriques. Cela touche presque tous les secteurs : distribution, automobile, construction, immobilier, technologie… »

Dans des entreprises comme la sienne, les dossiers d’entreprises en difficulté arrivent encore plus nombreux alors que les prêts garantis par l’État accordés pendant la pandémie de Covid-19 doivent désormais être remboursés, sur fond d’instabilité politique et sociale. . Et ce n’est pas fini : « Si Trump met en œuvre son programme, nous goûterons… »soupire Me Druon.

Le secteur automobile est emblématique. Concentré par des changements structurels et des fragilités plus conjoncturelles, il est frappé à la fois par la baisse des ventes de voitures particulières, toujours inférieures de 15 % à leur niveau d’avant Covid-19, par la transformation technologique avec le passage à l’électricité et par des prix de l’énergie supérieurs à ceux payés par les particuliers. Concurrents chinois.

Les constructeurs automobiles sous pression

A cela s’ajoute le durcissement de la réglementation européenne sur les émissions de CO2 en 2025, ce qui met les constructeurs sous pression et, souvent, un prêt garanti par l’État, obtenu pendant la pandémie, qui doit être remboursé.

Dès leur arrivée, une cohorte d’entreprises s’est retrouvée en grande difficulté. L’annonce de la fermeture de deux usines Michelin, à Vannes et Cholet (Maine-et-Loire), comptant plus de 1.250 emplois, mardi 5 novembre, montre que la situation n’épargne pas les groupes les plus solides et mondialisés. Valeo avait annoncé précédemment rechercher des repreneurs pour trois de ses sites en , avec 1 120 emplois à la clé. L’équipementier Forvia, autre géant français, a annoncé 10 000 suppressions de postes en Europe dans les cinq prochaines années.

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Les constructeurs de petits équipements sont au cœur de la tourmente : dans les Ardennes, Walor, qui fabrique notamment des bielles pour poids lourds – avec 245 emplois sur deux sites – est en redressement judiciaire. Dans la Loire, Anderton Castings, qui fabrique des pièces en aluminium avec 53 salariés, vient d’être mise en liquidation judiciaire. Le groupe belge Dumarey aurait pu déposer une offre de rachat. Mais lui-même est en difficulté. Elle supprime 248 postes à Strasbourg dans sa filiale Powerglide (anciennement Punch) qui produit des boîtes de vitesses pour l’équipementier allemand ZF, qui a résilié son contrat.

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