Il est soupçonné d’avoir planifié des actions violentes. Un homme, de nationalité russe et ukrainienne, âgé de 26 ans, a été interpellé et placé en garde à vue à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), après s’être blessé avec un engin explosif, lundi 3 juin à Roissy-en-France (Val-d’Or). ‘Oise).
Une enquête a été ouverte par le parquet national antiterroriste (Pnat), mardi 4 juin.
Comment cet engin explosif a-t-il été découvert ?
Lundi après-midi, cet homme, qui présentait d’importantes brûlures au visage et au bras “suite à une explosion”, a été soigné par les pompiers et transporté au centre hospitalier de Gonesse (Val-d’Oise), annonce le Pnat dans un communiqué, publié mercredi. 5 juin.
Devant les enquêteurs, il a expliqué avoir fabriqué artisanalement des batteries pour téléphones portables lorsque l’une d’entre elles a explosé dans une chambre d’hôtel qu’il occupait à Roissy-en-France (Val-d’Oise). Sur place, “des produits et matériels destinés à la fabrication d’engins explosifs” ont été découverts par les enquêteurs, a indiqué le Pnat. L’hôtel a dû être évacué pour laisser le temps aux forces de l’ordre d’intervenir.
Selon les informations du Parisien, ces batteries étaient recouvertes de plastique, avec, à l’intérieur, une allumette, de la poudre et des allume-feu pour barbecue. “L’un de ces engins avait explosé”, a ajouté le parquet. De l’argent, de faux passeports et des armes ont également été retrouvés dans la chambre d’hôtel, apprend Le Parisien.
Que sait-on de cet homme ?
Agé de 26 ans, cet homme, né dans le Donbass russophone, possède des passeports russe et ukrainien. Le suspect est arrivé “récemment” en France, a indiqué à l’AFP la Source proche de l’enquête. Il occupait une chambre d’hôtel à son nom à Roissy-en-France (Val-d’Oise), ville où se trouve l’aéroport international Roissy-Charles de Gaulle.
Selon cette même Source, l’homme semble avoir un « engagement pro-russe », après avoir « combattu pendant deux ans dans l’armée russe ».
Initialement transféré au centre hospitalier de Gonesse (Val-d’Oise) en raison de brûlures importantes, il a ensuite été placé en garde à vue dans les locaux de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), lundi soir.
Pourquoi une enquête a-t-elle été ouverte ?
Le parquet antiterroriste, qui a pris en charge les faits, soupçonne un projet d’action violente. Une enquête a été ouverte pour « association de malfaiteurs terroriste » et « détention d’explosifs ou de substances destinées à composer un explosif, en lien avec une entreprise terroriste », mardi 4 juin. A ce stade, aucune Source n’a précisé si le suspect est accusé d’avoir a agi seul ou s’il est soupçonné d’avoir des complices.
L’organisation des cérémonies du 80e anniversaire du Débarquement en Normandie, “avec la présence de nombreuses présences étrangères” dans le pays, a été l’un des facteurs motivant l’ouverture d’enquêtes antiterroristes, selon cette Source proche.
Depuis 2017, le ministère de l’Intérieur a fait état de 50 attentats déjoués par les services de renseignement français. Le 26 mai, un Tchétchène de 18 ans, inconnu des services de renseignement, a été mis en examen et écroué pour avoir projeté de commettre un attentat visant les épreuves de football des Jeux olympiques de Saint-Étienne.