des milliers de manifestants à Paris

des milliers de manifestants à Paris
des milliers de manifestants à Paris

Pour beaucoup, c’était la première fois de leur vie qu’ils manifestaient. Venus de Normandie, du Maine-et-Loire, de Bretagne, de Pau (Pyrénées-Atlantiques), de Marseille… les professionnels et passionnés de courses hippiques ont envahi les rues de Paris le jeudi 7 novembre 2024. Deux chevaux et leurs cavaliers ont ouvert le cortège qui a voyagé pendant près de trois heures entre Denfert-Rochereau et Les Invalides.

La préfecture de police a dénombré 1.750 manifestants tandis que les organisateurs ont annoncé que 10.000 personnes étaient venues. « Ce n’est pas mal pour un secteur qui compte 30 000 emplois directs »se félicite Jean-Pierre Barjon, président du Trotteur français, la société mère qui organise des courses de trot en . Aucune course hippique n’a eu lieu jeudi en France. Un phénomène rarissime.

L’industrie a voulu maintenir la pression sur le gouvernement qui a déposé un amendement visant à majorer les paris hippiques. Mais ce n’était pas le seul objectif. C’était aussi l’occasion de clamer que le secteur se considère en danger. « Nous sommes en crise. Le PMU a perdu la moitié de ses clients en dix ans. Nous avons besoin de nouveaux clients »explique à Ouest de la France Jean-Pierre Barjon,

Adapter les paris hippiques aux nouvelles habitudes

C’est pourquoi le secteur milite également pour que l’État accepte deux nouveaux types de paris. Le modèle des courses de chevaux “se base sur une loi vieille de 133 ans et qui nous empêche d’innover”, argues the president of Trotteur Français. Nous lui demandons également aujourd’hui d’évoluer pour s’adapter aux nouveaux modes de consommation. »

En clair, les représentants du secteur souhaitent que l’État autorise la prise de paris sur les courses physiques passées “comme cela existe déjà aux Etats-Unis”. Mais aussi sur les courses live. Un amendement en ce sens doit passer ce vendredi 8 novembre à l’Assemblée nationale. « Sur le marché (général) de en ligne, 50% des paris sont effectués en direct. Et nous n’avons pas le droit de faire ça. Nous sommes dans un système qui ne nous permet plus de suivre de nouvelles habitudes. Aujourd’hui, nous devons adapter notre offre”ajoute le représentant au trot.

« Il faut rester offensif »

Le crack jockey Christophe Soumillon, originaire de Belgique, rappelle également que les courses hippiques ont « disparu de son pays, comme en Italie ». Il a appelé à lutter pour éviter le même sort désastreux au secteur français.

Le cortège s’est arrêté place Vauban vers 16h30, avec les Invalides en arrière-plan. Des représentants du secteur se sont relayés au micro, guidés par Normand Thibault Lamare, porte-parole de l’événement. Six députés de convictions différentes ont apporté leur soutien au secteur. Éric Woerth, député de l’Oise (Ensemble pour la République) et passionné notamment de courses au galop, a déclaré : « Je pense que l’amendement déposé par le gouvernement ne sera pas retenu. Le gouvernement et particulièrement le ministre des Comptes publics ont été compréhensifs mais il faut rester offensif. » pour défendre le secteur. Et soyez entendu.

 
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