Le 6 juin 1944, les commandos américains, britanniques et français libres mènent une opération massive dans le plus grand secret, pour ouvrir la voie à la libération de la France. Si cela s’est déroulé principalement en Normandie, l’Isère n’a pas été en reste. Le Débarquement déclenche l’étincelle d’une insurrection dans le maquis du Vercors notamment.
« Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, la BBC a effectivement diffusé près de 200 messages codés, des « messages personnels », qui correspondaient à la mise en œuvre de différents plans »contextualise Alice Buffet, directrice du Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère. « En Isère, deux actions ont eu une influence et un impact ».
«Le chamois alpin saute»
« Il y a eu le « Plan Vert » qui consistait en des sabotages sur les voies ferrées. Et puis surtout, il y a eu le « Plan Rouge »continue-t-elle. “Il s’agit de l’insurrection du maquis, dans six zones, dont les Alpes. Le message qui a déclenché cela était « Le chamois des Alpes bondit » et il concernait le maquis du Vercors.
Après cet appel, les Isérois rejoignent le maquis pour harceler les troupes allemandes. « Il y a eu un véritable enthousiasme lorsque la nouvelle du Débarquement nous est parvenue. Par exemple, la compagnie Stéphane, groupe de résistants de la vallée du Grésivaudan, a mené entre juin et juillet 1944 pas moins de 69 actions pour déstabiliser l’ennemi », dit Alice Buffet. « Dans les maquis de la région grenobloise, les gens affluaient et il fallait aussi les gérer parce qu’ils étaient inexpérimentés, alors qu’il y avait déjà une organisation en place.
