« Une seule solution : la remigration, la vôtre incluse. » Ces propos ont été tenus par Serge Federbusch, ancien candidat soutenu par le Rassemblement national (RN) aux élections municipales de 2020 à Paris. Sa cible : l’élue du 19e arrondissement, Fatoumata Koné, présidente du groupe Les Écologistes.
En février dernier, Fatoumata Koné l’avait dénoncé sur le réseau social. C’est sous ce tweet que Serge Federbusch lui a répondu. Des propos pour lesquels l’élu EELV porte plainte, annonce le groupe écologiste parisien dans un communiqué publié ce mardi.
Un concept d’extrême droite qui a déjà fait scandale en Allemagne
« Je suis né en 1981, j’ai grandi à Paris et j’ai subi le racisme depuis que je suis en politique, depuis 2014 », avait réagi l’élu en février, ému aux larmes. “Je suis née en France, ce n’est pas un sujet pour moi mais un sujet pour beaucoup de gens”, a-t-elle ajouté, déplorant “un racisme exacerbé par l’actualité politique”.
“La remigration est un concept d’extrême droite, présenté par elle comme une solution politique visant à expulser les étrangers, ou supposés étrangers en raison de la couleur de leur peau, vers un pays d’où ils sont originaires”, explique le communiqué. Le terme fait également écho au scandale qui a secoué le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), accusé d’avoir présenté un plan d’expulsion massive des étrangers et des « citoyens non assimilés » du pays.
L’élu soutenu par le Conseil de Paris
« On pensait Paris à l’abri des idées nauséabondes du Rassemblement national, l’actualité nous montre que c’est désormais faux. Qu’un ancien élu républicain épanche sa haine envers un représentant des Parisiens doit être sanctionné par l’État de droit. La marche des néo-nazis au cœur de Paris le 11 mai renforce ma détermination à continuer de lutter contre les idées rétrogrades et réactionnaires », ajoute Fatoumata Koné dans le communiqué.
Après les propos de celui qui avait recueilli 1,47% des voix (insuffisant pour siéger au Conseil de Paris), l’élu a reçu le soutien de la maire de Paris, Anne Hidalgo et une ovation des élus du Conseil de Paris. Paris tous bords confondus.
