la justice ordonne l’expulsion d’une centaine de jeunes migrants de la Maison des Métallurgistes

la justice ordonne l’expulsion d’une centaine de jeunes migrants de la Maison des Métallurgistes
la justice ordonne l’expulsion d’une centaine de jeunes migrants de la Maison des Métallurgistes

Le tribunal administratif a ordonné ce mercredi 5 juin l’évacuation sous 15 jours des migrants actuellement présents dans la salle de spectacle du 11e arrondissement depuis deux mois.

A la demande de la ville de Paris, le tribunal administratif a ordonné ce mercredi 5 juin l’évacuation, sous 15 jours, de la Maison des metallos, un établissement culturel occupé depuis deux mois par une centaine de jeunes migrants.

Dans une décision consultée par l’AFP, le tribunal saisi en référé a jugé que « compte tenu de l’accompagnement social dont sont soumis les occupants sans droits ni titres de la Maison des Métallos, notamment en raison de leur situation sanitaire, l’arrêté d’expulsion ne ne pas provoquer une ingérence disproportionnée dans leur vie privée et familiale.

Elle ordonne donc aux personnes nommées dans la demande et à « tous les autres occupants sans droit ni titre sur le domaine public de quitter l’immeuble ».

Le juge des référés a estimé que leur évacuation n’était contraire ni à la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales – ces occupants se présentaient comme isolés de leurs familles – ni aux intérêts de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant, « ni aux est-ce que cela a violé leur dignité humaine ».

Des associations dénoncent une « épuration sociale »

Entre 60 et 150 jeunes, selon la mairie de Paris, se présentant comme des mineurs non accompagnés (UMA), occupent ce bâtiment municipal depuis le 6 avril.

Dans sa demande, la Ville avait souligné que les spectacles prévus pour les mois d’avril et mai avaient dû être annulés et que cela entraînait “un préjudice financier important (…), qui s’accentuera si la programmation dédiée aux Jeux Olympiques ne peut avoir lieu”. , pas plus que la location du bâtiment à la ville de Tokyo » lors des mêmes Jeux.

Les associations dénoncent depuis plusieurs mois un « nettoyage social » de la région parisienne, progressivement vidée selon elles de ses populations les plus précaires vivant à la rue, en vue des Jeux olympiques (26 juillet – 11 août). Les autorités avancent de leur côté que 120 000 personnes sont hébergées chaque nuit sous l’état d’urgence en Île-de-France.

« La Maison des Métallurgistes n’est pas conçue pour servir de dortoir à un grand nombre de personnes » et « le grand nombre de personnes hébergées est susceptible de présenter des risques pour la santé et la sécurité du bâtiment, notamment en cas d’incendie », note également le tribunal.

Un « sentiment d’injustice »

« Nous avons un sentiment d’injustice, la ville n’a pas apporté la preuve de la présence, ni de l’urgence de procéder à l’évacuation. Une seule salle était occupée et cela n’empêchait pas les artistes de produire”, a estimé Me Samy Djemaoun, à l’AFP.

“La ville s’est engagée lors de l’audience publique à utiliser l’ordonnance pour négocier l’hébergement des occupants avec l’Etat, nous espérons qu’elle respectera sa parole”, a ajouté l’avocat.

“Notre objectif est de protéger les jeunes, l’équipe de la Maison des métallos et l’établissement”, a déclaré à l’AFP Léa Filoche, l’adjointe solidaire, précisant que “le seul moyen de sortir du sommet de cette situation est que l’Etat trouve des solutions durables et dignes.

Le département avait rejeté la reconnaissance minoritaire des occupants, qui ont fait appel de la décision devant le tribunal pour enfants. La plupart d’entre eux avaient déjà occupé un centre culturel du nord de Paris, le Centquatre, afin de demander un logement.

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