Malgré un réalisme incertain et un manque de vitesse toujours gênant face à des équipes regroupées, les Bleus repartent de Metz avec ce pour quoi ils sont venus : une victoire, de la confiance, pas ou peu blessé dans le cas de Dayot Upamecano et un temps de jeu réparti, avec la titularisation. de Randal Kolo Muani ou encore l’entrée en seconde période de William Saliba. Ces deux-là ont plus de chances de jouer maintenant qu’à l’Euro en Allemagne et c’est un peu l’histoire de ces matches amicaux d’avant tournoi : ils préparent autant les remplaçants que les titulaires.
Mais on a connu des Bleus plus orgiaques et colorés face aux plus petits même si le Luxembourg progresse chaque saison. Contre Gibraltar en novembre dernier, ils ont accumulé 14 buts dans une surdose de jeu qui leur échapperait en 2024 avec la séquence ratée de mars et cette remise en forme France-Luxembourg, parfois difficile à sortir de l’ennui et sans véritable moment fort, sinon le plaisir et la bonne prestation de N’Golo Kanté, un des thèmes du jour. C’est un match qui a également rendu Bradley Barcola international, avec une entrée à la 80e, et une passe décisive moins de cinq minutes après son entrée pour le capitaine Kylian Mbappé.
France-Luxembourg aura servi de décor à une attaque-défense attendue. Face à ce scénario prévisible, Didier Deschamps a modifié son schéma tactique pour passer à un 4-4-2 qui a rappelé l’Euro 2016 avec des couloirs occupés par Marcus Thuram et Randal Kolo Muani et un duo axial formé par la paire Kylian Mbappé – Antoine Griezmann. . Ce sont les deux Bleus historiques qui ont le plus animé cette première période avec deux une-deux conclus par le Madrilène de l’Atlético sur le poteau (12e) et par une claquette du gardien (26e) sur la reprise du gauche du Madrilène. du Real à partir du 1er juillet. Les deux ailiers sont restés discrets même si dans une telle configuration, ils ne partiraient pas se disputer les premiers rôles.
Avec 19 sélections au compteur, Marcus Thuram s’apprête à débuter l’Euro dans la peau d’un titulaire central sans avoir encore vraiment laissé de trace auprès de la France pour qui il ne compte que cinq titularisations. Une misère, qui explique cela, et reconnaissons qu’il défend avec une régularité assez remarquable sur son côté gauche où il ne joue plus en Italie.
C’est un problème même si la responsabilité du but incombe toujours à Kylian Mbappé, qui a sorti hier sa version passeur, avec deux offrandes à ses amis, avant de finalement se amuser avec le 3-0. Mais les statistiques de l’Inter (2 buts) laissent ouvert le débat sur la concurrence avec Olivier Giroud, plébiscité par Saint-Symphorien et sans doute encore plus armé pour disputer un tournoi de cette envergure.
C’est un Kylian Mbappé aux longues jambes et déterminé qui servira Randal Kolo Muani pour l’ouverture du score, de la tête avant la pause (1-0, 43e). L’autre Bondynois de l’équipe de France aura donc marqué autant de buts avec le PSG qu’en A en 2024, en ne comptant que la Ligue 1. La performance, s’il en est une, c’est qu’il ne marque pas vraiment assez avec Paris, ce qui a fini par montrant. Il a célébré son but d’un bras rageur lancé en avant mais sans effusion non plus. Il avait débuté la rencontre en ratant un contrôle facile sur un service de son capitaine et futur ex-partenaire du club et c’était comme s’il avait voulu rester cohérent avec sa modeste prestation de la soirée. Mais il revient le cœur plus léger, ce qui ne peut pas lui faire de mal dans sa saison.
