il se prononce contre deux projets de construction près de Montégut

il se prononce contre deux projets de construction près de Montégut
il se prononce contre deux projets de construction près de Montégut

l’essentiel
Fils du propriétaire du château de Montégut, Bertrand Wiedemann-Goiran conteste deux projets majeurs qui pourraient impacter le patrimoine du village : la zone d’activité de Naréoux et le contournement d’Auch.

“C’est un château qui fut occupé par Jean Poton de Xaintrailles, chevalier qui libéra Bordeaux des Anglais en 1451. Le roi Charles VII comptait alors sur lui.” Bertrand Wiedemann-Goiran sait par où commencer lorsqu’il s’agit de présenter le Château de Montégut, propriété familiale depuis dix générations. Aujourd’hui, ce n’est pas d’une menace anglaise dont on parle, mais plutôt de nouvelles constructions.

Construit au 13èmee siècle, l’imposant édifice domine la ville d’Auch sur son versant oriental. Du haut de la tour principale, la vue panoramique à 360 degrés est époustouflante. Vous pourrez admirer la cathédrale Sainte-Marie à l’ouest et les Pyrénées au sud. Au nord en revanche, le spectacle est un peu moins encourageant. « Vous voyez ici, sur la route qui mène à Toulouse, le champ de panneaux solaires qui a été installé le long de la route. Maintenant, il est prévu de faire la même chose de l’autre côté», déplore Bertrand Wiedemann-Goiran.

“Ma famille est originaire du Gers depuis très longtemps”

Fils de l’actuel propriétaire, cet ancien cadre de GDF-Suez vise directement deux projets, à commencer par la création de la zone d’activités concertées (ZAC) de Naréoux. Confirmée en juin dernier par l’agglomération du Grand Auch au cœur de la Gascogne, cette ZAC envisage de s’étendre sur une superficie de 27 hectares, au pied du village. De nouvelles usines et un parc solaire pourraient également être construits sur des terrains attenants. L’autre projet, bien plus hypothétique pour l’instant, concerne le contournement d’Auch. Cette déviation de la RN 21, dont les travaux ne devraient pas débuter avant « la fin de la décennie », selon le président du Département Philippe Dupouy, pourrait en effet passer par Montégut.

Bertrand Wiedemann-Goiran, fils de l’actuel propriétaire du château.
DDM – VCL

Vu du château, le paysage ne sera pas épargné, au grand désarroi de Bertrand Wiedemann-Goiran. « Ma famille est originaire du Gers depuis très longtemps. Il y a dix générations en ligne directe entre Jean David, que les Auscitains connaissent bien car il a sa place à Auch, et moi. Cela montre l’attachement de ma famille à la fois à ce château mais aussi à la ville d’Auch. C’est pourquoi je suis très sensible aux travaux qui pourraient être réalisés autour de ce château pour ne pas le défigurer”, témoigne l’intéressé.

“Ce château suscite beaucoup d’inquiétudes”

Bien qu’il n’y habite pas à l’année, Bertrand Wiedemann-Goiran insiste sur l’investissement personnel et familial qui permet d’entretenir cette demeure centenaire. « Ce château suscite beaucoup de soucis », affirme-t-il, avant de détailler les principaux travaux entrepris ces dernières décennies, de la réfection de la toiture des écuries à celle des tourelles, en passant par la charpente et la façade. extérieur de la partie la plus récente, datant du XVIIIe sièclee siècle. « Elle est construite avec la même pierre que la cathédrale Sainte-Marie. Cette pierre est fragile. Autour des charnières, il s’est fissuré. Nous avons dû tout refaire chez un spécialiste », explique-t-il.

Le château de Montégut a été construit au XIIIe siècle.
DDM – VCL

Rassuré, Bertrand Wiedemann-Goiran assure comprendre les inquiétudes de la ville d’Auch et de l’agglomération. Il souhaiterait toutefois que d’autres options soient étudiées. “Nous nous préparons à entourer d’un champ de panneaux solaires l’un des châteaux les plus majestueux du Gers, et à être sûrs de massacrer son environnement, avec une déviation”, soupire-t-il. En désespoir de cause, le fils du propriétaire « invite volontiers les autorités préfectorales » à se rendre sur place pour constater les dégâts potentiels. S’il n’y a plus de menace anglaise à l’horizon, le combat risque à nouveau d’être long.

 
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