La rencontre avec Pauline a eu lieu mercredi 6 novembre, lors du tournage d’un reportage, à l’occasion de la journée nationale contre le harcèlement scolaire, dans un collège près de Mulhouse. La jeune fille de douze ans est en cinquième année. «C’est vraiment quelque chose de triste pour la personne qui est harcelé, souligne-t-elle. Parfois, elle ne veut plus aller à l’école. Parfois, elle a vraiment envie de se suicider et cela arrive très souvent. Il faut vraiment arrêter tout cela pour que chacun puisse vivre à sa manière, que l’on soit différent ou non.» dit la jeune fille.
Pauline sait de quoi elle parle. Elle explique avoir été harcelée par un de ses camarades de classe lorsqu’elle était à l’école primaire. «C’était de la jalousie. Quand je voulais parler à une amie, elle voulait toujours me pousser. Elle ne voulait plus que j’aie des amis. Elle voulait que je sois seul“dit la collégienne, très émue. Elle explique qu’elle ne voulait pas “ne plus aller à l’école” arrêter de supporter cette situation.
L’importance d’être soutenu
« À un moment donné, j’ai crié, je n’en pouvais plus et je l’ai dit. C’est arrivé en classe, mais Je n’en pouvais plus. C’est ainsi que nous avons pu tout résoudre.poursuit Pauline au micro de France Bleu Alsace. Après cet événement, ses parents et ceux de son camarade de classe ont été convoqués par la direction de l’école.
Aujourd’hui, Pauline se souvient particulièrement de l’importance de prendre la parole et d’être soutenue par les autres étudiants. « Nous faisons encore beaucoup de choses aujourd’hui (pour lutter contre le harcèlement). C’est juste que la personne harcelée ne pense pas à le dire et se retire.»poursuit l’adolescent. « Qu’il s’agisse d’amis ou de personnes qu’elle ne connaît pas, il faut quand même que quelqu’un est là pour l’aider“soupire Pauline. Pour l’écolière, “Si tout le monde est harcelé et que personne n’en parle, nous ne pourrons plus le faire.”
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