Les insultes ont plu sur un jeune gendarme pendant près d’une heure, sans s’arrêter. Ils ont tous en commun, outre leur obscénité, un caractère sexiste et sexuel. La plupart des outrages commencent par ” vente “ils sont suivis par « chien femelle » ou d’autres vulgarités.
A la barre l’homme est moins vif
A la barre du tribunal correctionnel d’Alençon (Orne), mercredi 6 novembre 2024, celui qui les a prononcées est beaucoup moins énergique. Il vient de passer trois nuits en prison. Il a été placé en garde à vue le dimanche 3 novembre 2024, jour de ses envolées lyriques. Car avant les insultes, il a fait pleuvoir des coups, cette fois sur sa compagne.
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Depuis deux mois, il est en couple avec une femme habitant Ceton (Orne). Il est sans abri depuis le décès de son père en juin, elle est vulnérable et laisse son appartement servir de base à diverses connaissances. Tous deux abusent de l’alcool. “Je bois depuis que j’ai 17 ans. Avec elle, c’était deux bouteilles par jour chacun”confirme le prévenu.
Il continue de proférer des insultes dans sa cellule
Il est poursuivi pour violences sur conjoint et injure sur personne chargée de l’ordre public en raison de son sexe ou de son origine. Le 30 septembre 2024, la jeune gendarme et ses collègues interviennent pour la première fois à l’appel du compagnon. Elle a un bleu sur le bras et indique qu’il lui a serré le cou. Il est placé sous contrôle judiciaire en attendant son procès pour ces faits.
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Il n’est pas autorisé à entrer en contact avec la victime, mais il se trouve de nouveau chez elle le 17 octobre et l’attaque à nouveau. La police arrive, entend la victime mais ne parvient pas à lui faire porter plainte. Le dimanche 3 novembre, ils furent à nouveau convoqués. « Je l’ai informé de son placement en garde à vue, c’est là que les insultes ont commencé. J’essayais de les aider tous les deux depuis le début”confie le militaire.
Durant son transport et même dans sa cellule, le prévenu a continué à l’insulter. Pour violences et outrage, il a été condamné à dix-huit mois de prison, dont dix avec sursis, accompagnés d’une période probatoire de deux ans.