En tête avec près de 400 points d’avance à l’issue de la compétition à Montpellier le week-end dernier, Canet 66 natation, malgré les changements cet été, continue de progresser avec une touche propre à ce club et à son entraîneur. élite, Cyrille Gualbert. Et les résultats sont là pour confirmer que tout semble aller dans le bon sens.
Une petite consécration. Un week-end historique. Une explosion aux yeux du petit monde de la nage de ce qu’est le Canet 66. Voilà comment pourraient se résumer ces championnats de France en petit bassin, qui se sont terminés ce dimanche 3 novembre, à Montpellier. Car, dans la piscine Angelotti, les nageurs de Cyrille Gualbert ont brillé. Ils ont d’abord fait leur entraîneur « fier de diriger ce groupe »mais, aussi, ils ont fait scintiller leurs casquettes jaunes qui sont devenues la star de ce week-end de compétition nationale.
Pour cause, Canet 66 est le premier club de France dans ces championnats. C’est lui qui a le plus de points. Près de 400 devant le club Toec de Toulouse. Prendre la première place aux Haut-Garonnais, qui l’avaient occupé lors des trois dernières éditions, soulagés cette année de leur machine à points Léon Marchand. Mais la satisfaction est en partie là. Canet n’a pas brillé avec un porte-étendard. Il comptait sur tous ces athlètes. Celles du niveau international, comme Analia Pigrée (5 médailles dont 2 titres), Pauline Mahieu (4 médailles dont 1 titre), toutes deux qualifiées pour les championnats du monde de Budapest en décembre prochain, et Marina Jehl (2 médailles dont 1 titre). Mais aussi les jeunes : Pierre Largeron, Paul Beaugrand, Giulia Rossi-Bene, Camille Tissandié, Louna Candelon, Rosalie Abel-Thiebaut, Tim Gigante, Farès Houti.
« Il se passe quelque chose qui ne peut être expliqué »
Tout le monde est reparti avec une médaille, au moins, en comptant les relais. Une réussite d’autant plus belle qu’elle montre la large palette de distances sur lesquelles les nageurs de Cyrille Gualbert peuvent briller. « On réalise du 50 m à 800 m sur plusieurs nagesse réjouit le sélectionneur. Nous ne sommes pas un club spécialisé dans le sprint ou autre. Ni un club qui veut promouvoir les filles parce qu’elles ont un statut. Un garçon comme Paul Beaugrand, médaillé au 800 m libre, a réalisé sa meilleure performance depuis 2018. C’est un beau progrès qui prouve que le champ est assez ouvert pour nous.
Mais cela montre aussi qu’il y a quelque chose de spécial dans ce club depuis plusieurs années.“Il se passe quelque chose à Canet qui ne s’explique pas, il faut le vivre pour le comprendre”confié à Midi libre Pauline Mahieu, qui participera aux Mondiaux en petit bassin du 100 m dos et du 200 m dos. Une osmose s’est créée, avec des jeunes talents, qui ont glané des points importants à Montpellier pour le club et qui s’en servent pour briller. « Je pense que j’ai pris du temps en début de saison d’un point de vue physiologique. Par contre, on a beaucoup insisté sur la dynamique de groupe car avec 10 nageurs cette année au lieu de 6, je savais que j’allais avoir des changementsdit Cyrille Gualbert. Il m’a fallu un certain temps pour que la mayonnaise prenne. Nous avons fait beaucoup de sorties en dehors de la piscine, tous ensemble. Et je pense que les nouveaux, comme Giulia (Rossi-Bène), Il pleure (Pigeon) ou Camille (Tissandié), C’est un peu ce qui leur manquait. J’étais attentif à ça, mais, quand même, c’est un peu ma marque de fabrique et celle du club. Nous sommes certes un grand club, mais nous avons cette identité qui reste familiale.
Des promesses dans le petit bain à confirmer dans le grand bain
Cependant, la dynamique reste fragile. Cyrille Gualbert le sait. C’est aussi pour cela qu’il n’est pas le seul à le maintenir. Florent Poirier, entraîneur junior, Antoine Dubois, préparateur physique, Coralie Dobral, kiné, Walter Geyer, préparateur mental, et Christophe Zegre, directeur sportif, étaient tous présents à Montpellier. Chacun à son niveau a participé aux performances des nageurs canétois. Ces fameux travailleurs de l’ombre. « Il y a quelque chose d’énorme qui se crée, en termes d’ambiance. Et une fois que ça s’installe… Dans ces championnats, ça est monté crescendo. Et je pense qu’en effet, quand on a une équipe qui brille comme ça, ça donne envie aux plus jeunes. Cela crée une émulation pour ceux qui pourraient se poser des questions à la reprise et pour les plus jeunes car c’est ambitieux.développe l’entraîneur.
C’est ainsi que des surprises ont eu lieu, notamment dans les derniers jours, avec sept et huit médailles. C’est aussi ainsi que Marina Jehl, un cran en dessous en termes de temps de ce qu’elle aurait pu espérer, se remobilise pour décrocher son premier titre national sur 200 m nage libre et assumer son statut de favorite. Ce n’est pas rien. Vingt-six médailles, dont huit d’or, et quatre qualifications pour les Mondiaux, ce n’est pas rien non plus. Mais cela ne devrait être qu’un début. « Cette compétition confirme clairement ce que nous pensions sur le fait que nous avons un groupe qui est l’un des meilleurs de France »s’enthousiasme Cyrille Gualbert, avant de tempérer : « C’est encore une course courte, en ce début de saison. C’est quand même moins dur que la grande natation. Il ne faut pas se leurrer en disant que le travail est terminé. La grande partie de natation sera beaucoup plus difficile. Mais cela démarre la saison et renforce la confiance. Confiance importante avant d’aborder les interclubs, ce dimanche 10 novembre, à Montauban, où Canet 66 vise la victoire avec ses nageurs. Mais aussi pour préparer les Mondiaux, du 10 au 15 décembre. Avant cela, chacun avait droit à deux jours de repos bien mérités après avoir prouvé que le Canet 66 était de nouveau sur une pente ascendante.