Elle avait été complètement ravagée par les flammes. Lors du dernier conseil municipal de Pessac, mardi 5 novembre, les élus ont approuvé à l’unanimité la réinstallation de la plateforme de services publics, récemment labellisée maison « France services », dans le quartier de Saige. Dans la nuit du 29 au 30 juin 2023, Pessac, comme dans de nombreuses villes de France, a été au cœur de violentes émeutes suite à la mort de Nahel.
Les locaux de cette plateforme d’aide aux personnes rencontrant des difficultés administratives et juridiques ont ensuite été pris pour cible – tout comme le commissariat municipal – par des émeutiers et entièrement détruits par un incendie. Depuis plus d’un an, ses services, organisés par quatre agents municipaux, étaient transférés à la mairie. “La période a été particulièrement difficile, et les agents n’ont pas failli du tout”, a déclaré Franck Raynal, maire de Pessac. Présence au comptoir [de l’hôtel de ville, NDLR] ont pu constater l’ampleur du mouvement qu’ils accueillent toute l’année. »
Mise à disposition gratuite
Situés au rez-de-chaussée d’un immeuble de la résidence Suffren, ces nouveaux locaux de 105 m² ont été mis gracieusement à disposition par le bailleur social Domofrance de la Ville, qui prendra encore en charge certains travaux. « Ces locaux sont parfaitement adaptés, bien plus encore que les locaux initiaux. Cependant, quelques ajustements sont nécessaires», a assuré Naji Yahmdi, adjoint au maire chargé de la politique de la ville. La réinstallation est prévue pour le premier trimestre 2025.
De son côté, Sylvie Bridier, élue de l’opposition, a exprimé sa satisfaction de voir la fonction publique revenir au cœur de ce quartier prioritaire tout en se disant « surprise » de voir que « les stigmates des émeutes » n’étaient pas « visibles ». toujours pas effacé du paysage ». L’élu a également encouragé le retour d’autres services de proximité perdus lors de cet incendie, dont un distributeur bancaire et un guichet de La Poste. Des discussions sont en cours avec ces derniers pour une relocalisation selon le maire, « mais pas dans les mêmes conditions ».
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