Depuis fin octobre, le vote du budget à l’Assemblée nationale bat son plein. Depuis mardi, les députés se penchent sur la deuxième partie du projet de loi de finances. Parallèlement, le député de la Haute-Loire Jean-Pierre Vigier a rencontré Catherine Vautrin, ministre du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation, ainsi que Françoise Gatel, ministre déléguée chargée de la Ruralité, du Commerce et de l’Artisanat.
Objectif de l’entretien pour le natif du Brivadois : alerter l’Exécutif sur les conséquences pour les territoires de montagne, dont fait partie la Haute-Loire, d’un budget 2025 menaçant les services publics locaux. En tête des inquiétudes, la volonté de l’Etat de couper 5 milliards d’euros au détriment des collectivités locales.
« Les coupes budgétaires annoncées sont inacceptables »
Interrogé par nos soins, Jean-Pierre Vigier souhaite revenir sur les cinq milliards que l’État veut retirer aux collectivités locales. « Les coupes budgétaires annoncées sont inacceptables. Les maires gèrent leur budget en bon père de famille. Chaque euro reçu est directement investi en faveur du territoire. » L’élu craint notamment une forte baisse concernant le dispositif du Fonds vert et la transition énergétique à hauteur de 60 % et 1,5 milliard d’euros ou encore une baisse de quatre points pour la Caisse nationale de retraite des agents des collectivités territoriales (CNRACL).
A ces annonces s’ajoutent des décisions particulièrement « dangereuses », selon le député de Haute-Loire, pour les zones de montagne. A ce titre, la réforme du financement des aides communautaires est pointée du doigt pour ne plus garantir à long terme l’allocation des fonds destinés à l’électrification des zones rurales. La réduction prévue de 10 millions d’euros du fonds de soutien à l’expression des radios locales est également visée, car elle aurait mis en péril la survie des radios associatives locales.
« Arrêtez de frapper les Français »
Afin de faire des économies sans mettre en danger les collectivités locales, Jean-Pierre Vigier cible les opérateurs étatiques. « Il y a environ 450 opérateurs dans le pays représentant 90 milliards d’euros de dépenses par an. Ces chiffres ont d’ailleurs doublé en dix ans. En réduisant leur nombre de 50 %, on récupère 40 milliards d’euros. Et en même temps on arrête de frapper les Français. »