pourquoi les têtes de liste ont boudé le département de l’Aude

pourquoi les têtes de liste ont boudé le département de l’Aude
pourquoi les têtes de liste ont boudé le département de l’Aude

L’Aude n’était pas une zone privilégiée par les têtes de liste lors de la campagne pour les élections européennes qui donneront leur résultat ce dimanche 9 juin au soir. Pourquoi le département est-il si peu convoité, alors que les enjeux politiques et européens sont légion ? Les représentants locaux des grands partis frémissent en réponse. Revoir.

Le défilé des députés européens n’a pas été négligé dans l’Aude à l’approche des élections européennes. Mais aucune tête de liste, issue des principaux partis, n’est venue rencontrer ses partisans locaux. Pourtant, le département aurait pu être freiné, tantôt pour conquérir, tantôt pour consolider un électorat. Les partis de la majorité présidentielle n’ont pas souhaité faire venir Valérie Hayer, privilégiant des rencontres thématiques avec par exemple la venue de l’eurodéputé sortant Christophe Grudler, inconnu du grand public : “Le Premier ministre Gabriel Attal devait venir mais cela n’a pas été possible compte tenu de ses obligations”souligne la référente Aude de Renaissance, Christine Breyton.

A l’extrême droite, le Rassemblement national a organisé un meeting le 1euh Mai, à Perpignan. Mais pas de Jordan Bardella dans l’Aude, seulement son visage collé sur les tracts de campagne. “590 de nos adhérents étaient inscrits à son meeting dans les Pyrénées-Orientales, il reste très attaché à notre département, et je pense que Marine Le Pen, ou lui, se rendra dans l’Aude d’ici la fin de l’année”explique Maxime Bot, délégué départemental du RN et candidat aux élections européennes, ajoutant que c’est aussi un emploi du temps très chargé.

Nous menons une campagne locale

Avec le Parti socialiste, Raphaël Glucksmann a sillonné les départements limitrophes : Pyrénées-Orientales, Haute-Garonne et Hérault. Mais pas Aude. Alix Soler-Alcaraz, également candidate aux élections européennes, renforce cette position de « campagne de proximité ». « Nous avons tenu 18 réunions publiques sur tout le territoire audois. Et c’était un vrai choix. En 2019, Raphaël Glucksmann est venu dans notre département. Cette année, nous avions plusieurs candidats aux postes éligibles : Claire Fita, Chloé Ridel et Pierre Jouvet.

Chez les Verts, la responsable départementale Viviane Thivent rappelle que la tête de liste écologiste, Marie Toussaint, s’est déjà rendue dans l’Aude les années précédentes. « Elle a ici de vrais liens avec nos collectifs car elle a travaillé sur plusieurs dossiers, notamment celui d’Orano-Malvési », elle est d’accord. Et de préciser que d’autres eurodéputés sortants ont rencontré les électeurs : « Benoît Biteau est parti en terres audoises. Nous l’avons fait en fonction des priorités et des enjeux de notre territoire. Il est difficile de faire venir une tête de liste car il doit aussi occuper le terrain médiatique ».

Une campagne coûte cher

Si aujourd’hui, les Républicains peinent à peser sur les élections, Bernard Tondereau, le représentant local du parti, rappelle que leur tête de liste, François-Xavier Bellamy, doit aussi optimiser son emploi du temps. « Il est venu à Toulouse et nous avons Céline Imart, numéro 2 de la liste LR qui est tarnaise. Il faut savoir qu’une campagne coûte cher. Il a été brièvement évoqué que M. Bellamy pourrait venir à Narbonne, mais cela n’a jamais eu lieu.

Même son de cloche pour La France insoumise. La candidate du parti d’extrême gauche, Manon Aubry, n’a pas rendu visite à ses partisans audois. « Nous avons choisi de nous concentrer sur les grandes villes. La tête de liste s’est rendue à Toulouse la semaine dernière. Elle est également allée à Montpellier. Ils ne peuvent pas être partout, d’autant plus que la campagne officielle pour cette élection est courte et à un seul tour.»explique Jacques Vieule de LFI.

 
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