Une importante sécheresse touche la Guyane. Le transport scolaire en canoë est devenu difficile, voire impossible, sur les rivières où le niveau d’eau est au plus bas. Lundi 4 novembre, les écoles sont restées fermées. Des hélicoptères de l’armée ont transporté des élèves de Trois-Sauts à Camopi pour leur permettre de retourner à l’école à Saint-Georges et Cayenne.
Les écoles sont devenues inaccessibles ces derniers jours en raison de la sécheresse qui sévit en Guyane. Le niveau des rivières est au plus bas. Il est difficile voire impossible de circuler en canoë sur certaines parties du Haut Maroni et du Haut Oyapock.
Dans ce contexte, le rectorat a mis en place une cellule de crise. Il a décidé de fermer les écoles d’Antecum Pata et de Pilima, désormais inaccessibles en pirogue. Au total, 106 étudiants sont concernés.
A Kayodé, l’école est fermée pour cause de travaux sur le château d’eau, et 58 élèves sont également privés de cours. Les écoles souffrent également du manque d’eau. Le rectorat réfléchit actuellement aux moyens d’assurer la continuité pédagogique des élèves issus du fleuve.
A circonstances exceptionnelles, livraison exceptionnelle. Lundi 4 novembre, des élèves de Trois-Sauts ont embarqué à bord d’hélicoptères de l’armée pour rejoindre Camopi, puis s’envoler vers leurs écoles de Saint-Georges et Cayenne.
Les hélicoptères PUMA des Forces Armées en Guyane (FAG) ont été réquisitionnés par le préfet pour permettre ce transport de collégiens et lycéens.
“On ne peut rejoindre Trois-Sauts qu’en hélicoptère, donc ce sont des PUMA qui font trois vols chacun, explique le général de division aérienne Marc Le Bouil, commandant des Forces armées en Guyane (FAG). Chaque vol permet d’embarquer 14 enfants. Des collégiens et lycéens ont donc pu effectuer ce trajet de Trois-Sauts à Camopi.. Ils seront ensuite acheminés vers Saint-Georges et Cayenne.
Grâce à cette opération coordonnée avec le soutien de la mission d’appui à la sécurité civile (MASC), les élèves ont pu réintégrer leurs écoles pour la rentrée.
Le préfet de Guyane a également demandé aux Forces Armées « pour contribuer au transport de la logistique nécessaire vers l’ouest de la Guyane, notamment dans le bassin de Maripasoula ». Dans ce cas précis, l’armée travaille avec “l’avion Casa pour coordonner ces manœuvres d’acheminement du fret vers Maripasoula”. Tout l’enjeu est d’assurer le transport des marchandises et des personnes pendant cette période de sécheresse intense que connaît le département.
Comme tous les pays traversés par le fleuve Amazone, la Guyane connaît une saison sèche particulièrement forte, après une saison des pluies inférieure à la moyenne. Le plan ORSEC a été lancé par la préfecture le 29 octobre.
