une nourrice jugée en appel à Versailles

une nourrice jugée en appel à Versailles
une nourrice jugée en appel à Versailles

Accusée d’avoir causé la mort d’un bébé dont elle avait la garde en novembre 2015, une ancienne nourrice est en appel depuis lundi à Versailles. Elle a été acquittée en première instance.

Une ancienne nourrice, accusée d’avoir causé la mort d’un bébé dont elle avait la garde, est jugée depuis lundi par la cour d’assises d’appel de Versailles (Yvelines) après avoir été acquittée en première instance.

Cette ex-nounou de 63 ans comparaît pour le décès d’un bébé, hospitalisé dans le coma en novembre 2015 alors qu’il se trouvait à son domicile à Montrouge, dans les Hauts-de-Seine.

Un hématome sous-dural a été identifié comme étant la cause de son décès. Combiné à l’hémorragie rétinienne également observée chez le petit Augustin, 10 mois, il a permis aux experts de déterminer que le nourrisson était décédé des suites du syndrome dit du « bébé secoué ».

Acquis en décembre 2022

La cour d’assises des Hauts-de-Seine a acquitté la nourrice en décembre 2022 avec le bénéfice du doute, estimant que la datation des faits qui lui étaient reprochés ne pouvait être déterminée « avec certitude ».

Le parquet de Versailles a fait appel de cette décision. En première instance, le procureur de la République a requis cinq ans d’emprisonnement à l’encontre du prévenu.

“Les parents sont incompréhensibles”, a déclaré à l’AFP Me Sylvie Vernassière, l’avocate de la famille d’Augustin, avant le procès. “Ils espèrent que la nouvelle séance permettra d’éclater la vérité”, a-t-elle ajouté, regrettant que la “désinformation ait laissé s’installer le doute” en première instance.

Verdict attendu le 11 juin

Lors de la première journée d’audience, consacrée à la personnalité de l’accusé, un enquêteur qui a réalisé un rapport en 2017 a dressé le portrait d’une nounou décrite par ses proches, ses collègues ou ses employeurs comme « agréable et souriante », « discrète mais chaleureux » et « expérimenté ».

L’ancienne nourrice, vêtue d’un gilet beige et d’une écharpe verte, a longuement évoqué sa vie de famille, son parcours professionnel et ses problèmes de santé depuis le décès d’Augustin.

«Je suis traumatisé. Je n’arrive plus à m’en sortir psychologiquement », dit-elle, la voix fragile et parfois au bord des larmes.

L’avocat général et les conseils des parties civiles ont insisté sur le syndrome anxio-dépressif dont souffrait la nounou avant les faits qui lui sont reprochés. Le verdict est attendu mardi 11 juin.

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