P.propriétaire des infrastructures de l’aéroport de Périgueux-Bassillac, la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de Dordogne recherche un opérateur susceptible de succéder, en février 2025, au Syndicat de l’Air Mixte de Dordogne (Smad) qui gère depuis près de quinze ans l’aéroport de Périgueux-Bassillac. Plateforme aéroportuaire de Bassillac.
Le 25 octobre, la chambre consulaire a lancé un appel d’offres qui court jusqu’au 13 décembre, notifiant que le nouveau gestionnaire de l’aéroport pourrait s’appuyer sur « une subvention d’équilibrage de 190 000 euros financée à parts égales par les deux composantes du Smad, le Département et le Grand ». Périgueux ».
Le problème est que l’Agglomération refuserait de participer au financement du soutien financier promis au futur opérateur privé. « Le même Grand Périgueux, qui était en lice pour cofinancer une dotation d’équilibrage de 250 000 euros avec le Département, début 2024, a commencé à reculer au cours de l’été », dénonce Christophe Fauvel, le président de la CCI. J’ai tenté, par divers moyens, d’influencer cette décision, mais le 28 octobre, le président de l’Agglo, Jacques Auzou, a réitéré en présence du préfet qu’il n’ajouterait pas à la marmite de la subvention d’équilibre. »
Participation en baisse
Pour ne rien arranger pour la CCI, le Conseil départemental aurait décidé dans la foulée de la volte-face intercommunale de réduire le montant de sa participation à la subvention d’équilibre de « 125 000 à 95 000 euros par an », précise le président de l’administration consulaire. chambre. Soit une somme de 46 000 euros inférieure à celle de 141 000 qu’elle verse annuellement au titre du contrat de sous-traitance de gestion signé avec la CCI il y a plusieurs années.
L’Agglo refuserait de participer au financement du soutien financier promis au futur opérateur privé
Avec 95 000 euros par an de subventions publiques, Christophe Fauvel doute que les opérateurs privés se positionnent pour l’appel d’offres. « En 2023, la CCI a lancé un appel d’offres pour la gestion de l’aéroport, et les deux réponses reçues, l’une dans le cadre de l’appel, l’autre par lettre adressée directement à la présidence, allaient toutes deux dans le même sens : ni l’une ni l’autre. d’entre eux ont envisagé de s’engager sans une subvention d’équilibrage de 250 000 euros”, glisse le patron de la CCI.
Un accès de pression ?
« Rien ne dit pour l’instant que cet appel d’offres sera un échec. Christophe Fauvel prédit son dénouement même s’il ne se terminera que le 13 décembre», tempère le bureau du président de l’Agglomération, Jacques Auzou, qui soupçonne la CCI de vouloir faire pression sur la collectivité pour la pousser à aller au pot et , font ainsi peser sur ses épaules la responsabilité d’une éventuelle fermeture de Périgueux-Bassillac.
« La CCI, en sa qualité de propriétaire de l’infrastructure, a la responsabilité juridique de trouver un opérateur », poursuit le cabinet. Sans doute aurait-elle préféré que le Smad, autrement dit les collectivités, puisse assurer cette gestion avec l’argent public, mais nous pensons que ce n’est pas au contribuable de payer pour le privé. »