Il était 16h30 ce samedi 2 novembre, sur la passerelle qui surplombe la voie ferrée, à proximité du CHU de Rennes, lorsqu’une dispute éclate. Un garçon de 19 ans se retrouve face à deux hommes lorsque l’un d’eux le poignarde à trois reprises. L’autre agresseur l’a alors fait tomber puis l’a frappé aux jambes et au visage. Secourue par des témoins, la victime a été transportée aux urgences où elle est décédée peu après. Un nouvel événement marquant dans la capitale bretonne, déjà sous le feu des projecteurs suite à la blessure par balle d’un enfant de cinq ans, une semaine plus tôt, sur fond de guerre entre trafiquants de drogue.
Ce nouveau meurtre connaît un rebondissement le même jour : vers 22 heures, un homme de 18 ans se présente au commissariat de Rennes et reconnaît être l’auteur des coups de couteau. “Il a reconnu avoir voulu régler “un différend” avec la victime, sans préciser de quelle nature, et que, pour ce faire, il avait acheté un couteau peu avant les faits”, a indiqué, lundi, Frédéric Teillet, procureur de la République. , dans un communiqué. Face aux policiers, il est ensuite resté silencieux pendant le reste de la garde à vue.
Un homme toujours recherché
L’auteur présumé de ces coups de couteau a déjà été condamné à trois reprises par le tribunal pour enfants de Rennes pour vol aggravé et pour des infractions liées au trafic de stupéfiants. A la demande du parquet, qui a ouvert une enquête pour meurtre, le jeune a été mis en examen et placé en détention provisoire ce lundi.
L’autopsie a révélé que le jeune décédé avait subi des blessures mortelles au cœur et au foie. Il était également connu pour des faits liés aux stupéfiants, précise le procureur. La scène du meurtre est également connue pour être un point de transaction. Mais, si ces éléments laissent penser à un règlement de comptes, le lien avec le trafic de drogue n’est pas encore établi à ce stade de l’enquête. “L’instruction aura pour objectif de le clarifier.” L’autre homme, qui a frappé la victime au sol, est toujours activement recherché.