Au moins 25 personnes sont mortes entre l’archipel des Comores et l’île française de Mayotte après le naufrage de leur bateau, a annoncé lundi 4 novembre l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), dans l’Est et la Corne de l’Afrique.
« L’OIM Comores est attristée d’apprendre la mort d’au moins 25 personnes après le naufrage volontaire de leur bateau provoqué par des trafiquants au large des îles Comores, entre Anjouan et Mayottedans la nuit du vendredi au samedi »a déclaré l’agence onusienne dans un communiqué.
Le bateau transportait une trentaine de personnes, dont sept femmes, deux enfants âgés de six et deux ans, ainsi que deux nourrissons, selon les récits des cinq survivants. Ces derniers ont été secourus par des pêcheurs samedi matin.
Deux autres naufrages meurtriers « parler parler »du nom des pirogues comoriennes, ont eu lieu ces trois derniers mois dans la même zone, où les Comores et Mayotte ne sont distantes que de 70 kilomètres.
Lorsque l’indépendance des Comores a été proclamée, Mayotte a choisi de rester en France lors de deux référendums en 1974 et 1976.
Une route migratoire particulièrement meurtrière
En septembre, un bateau transportant douze personnes à son bord n’avait jamais atteint Mayotte après avoir appareillé d’Anjouan. Un mois plus tôt, en août, huit personnes étaient décédées dans des circonstances similaires.
Le bras de mer séparant l’archipel des Comores de Mayotte, devenu département français en 2011, est une route migratoire particulièrement meurtrière.
Un an après le rattachement de Mayotte aux départements français, un rapport sénatorial estimait que sur la période 1995 à 2012, entre 7 000 et 12 000 personnes étaient mortes ou disparues lors d’une tentative de traversée.
Près de la moitié de la population de Mayotte était étrangère selon les derniers chiffres de l’Institut national de la statistique français, en 2017. Parmi ces 123 000 personnes, 95 % étaient comoriennes.