Le soleil s’est-il définitivement caché en Loire-Atlantique ? La question brûle sur nos lèvres en ces temps brumeux. Cédric Deschamps, météorologue à Météo France, nous explique les raisons de ce brouillard persistant.
Le brouillard reste figé au dessus de nos têtes. Reverrons-nous un jour le soleil ?
(rire) Probablement un jour… A vrai dire, le ciel pourrait être à nouveau couvert ce mardi et mercredi. Et jeudi, une bonne partie de la journée…
A quoi est lié ce brouillard qui dure, qui dure ?
Nous sommes sous l’influence de l’anticyclone qui se situe sur l’Europe centrale. Et en plus, avec un vent léger. En été, de tels paramètres garantissent généralement un ciel dégagé. Mais en automne et en hiver, il est plus probable qu’il bloque les couches les plus basses de l’atmosphère. Car le brouillard n’est ni plus ni moins qu’un nuage qui touche le sol. D’une épaisseur de 100 à 200 m, pas plus. Si vous vous trouvez par exemple sur les Monts d’Arrée (385 m) en Bretagne, vous vous retrouvez à sortir du stratus, sans brouillard, et pouvez observer avec les nuages plaqués au sol.
Si le vent était plus fort, le brouillard disparaîtrait-il ?
Oui. Vous pouvez également le voir pendant la journée. Le vent un peu plus fort permet parfois de dissiper le brouillard.
Au bord de la mer aussi, le brouillard persiste. Ce qui est assez rare, non ?
Sur le littoral, nous sommes sous influence océanique. Avec un climat qui varie au cours de la journée. Alors que dans l’épisode que nous vivons, avec trois à quatre jours de brouillard et qui persiste tout au long de l’après-midi, ce n’est pas exceptionnel mais effectivement rare.
Ces derniers jours, Météo France nous annonçait que le brouillard allait se dissiper, et pourtant il persistait. Comment l’expliquez-vous ?
Car les prévisions sont difficiles à établir. Il suffit qu’il y ait un peu plus de vent, et cela peut changer radicalement la nébulosité. Quand on regarde les images satellite, on voit un ciel complètement dégagé et deux kilomètres plus loin un ciel couvert.
