« On n’avait aucune certitude au début de l’aventure mais on a tenu le choc », savoure Boris Diaw

« On n’avait aucune certitude au début de l’aventure mais on a tenu le choc », savoure Boris Diaw
« On n’avait aucune certitude au début de l’aventure mais on a tenu le choc », savoure Boris Diaw

Avant votre participation à cette Coupe des Landes, nous parlions d’un pari un peu fou. Avec cette victoire, peut-on se dire que ce n’était pas si fou finalement ?

Pas si fou que ça ! Mais c’est vrai qu’il n’y avait aucune certitude au début de l’aventure. Plusieurs m’ont dit que nous sortirions au second tour. Donc ce n’était pas gagné d’avance, on n’avait pas non plus de certitudes en interne, on ne savait pas dans quel état on se trouvait. La plupart d’entre eux n’avaient pas joué depuis six, sept ans. Nous étions tous dans la quarantaine ou presque, avec un pic à 46 pour Zo (Danthez). Nous pensions avoir davantage de blessés, mais nous avons réussi à résister au choc. Il faut dire qu’on ne s’est peut-être pas beaucoup entraîné pour se blesser (sourire). Mais nous avons quand même accéléré. Si on avait joué contre cette équipe (ESMS, NDLR) au début, il y a huit mois, on aurait perdu.

Avec la Coupe des Landes en poche, pouvez-vous répondre à la question de savoir quel est le plus beau titre de votre carrière ?

J’ai du mal, je n’ai jamais comparé. Pour moi, ils sont tous égaux en saveur. La victoire ne s’obtient pas en un seul match, elle est bien la somme de certains sacrifices, d’abnégation, de résistance. Que ce soit les Championnats d’Europe, une saison NBA où il faut être régulier pour ensuite tenir les play-offs, ou la Coupe des Landes. Parce que c’est aussi un marathon. Le nombre de matches qu’on a joués, les sacrifices, tout le monde a une vie active, une famille. On ne s’est jamais entraîné au même endroit, parfois à Biscarrosse, à Labouheyre, on a fait un amical à Morcenx… La saveur de la victoire ne vient pas du match de ce soir mais de toute cette aventure en Coupe des Landes.

« Nous savions dès le départ que cela ne plairait pas à tout le monde »

A titre personnel, qu’est-ce que ça fait de gagner dans les arènes de Mont-de-Marsan ?

Beaucoup de souvenirs qui sont revenus. Juste le fait d’être venu à Mont-de-Marsan. A revoir Midouze ! Je faisais du kayak quand j’étais enfant, j’avais 6 ans sur cette rivière, donc ça m’a rappelé tous ces souvenirs. Nous sommes partis plus tôt prendre une collation au domaine de Marquestau. Nous sommes passés devant l’avenue Quirinal et la maison où j’ai grandi jusqu’à mes 7 ans, en face du lycée Despiau, où j’étais en sport études.

Et puis aussi des souvenirs de la Coupe des Landes elle-même. Ma mère qui m’emmenait voir les matchs à l’époque. Puis voir des amis y jouer. Je suis venu voir Matthieu Dabadie, qui est dans l’équipe maintenant, il y a quelques années, sans jamais pouvoir y participer. Donc ça représentait vraiment tout ça. C’est vraiment un immense plaisir sur le plan personnel.

Vous attendiez-vous à la polémique sur l’avance en points (7 d’écart par division, donc 49 en finale contre l’ESMS), à la réaction du public ?

Bien sûr, nous savions dès le départ, dès l’annonce de notre volonté de constituer une équipe pour disputer la Coupe des Landes, que cela ne plairait pas à tout le monde. Concernant l’avance aux points, nous savions que ce serait dur pour les équipes adverses mais nous n’avions aucune certitude sur notre aventure, et nous ne pouvions pas savoir qu’elle nous permettrait d’aller en finale.

Et pour nous, rejoindre Biscarrosse (Département 3) était le seul moyen de faire cette aventure entre amis, entre gamins qui jouaient ensemble à 12, 13 ans. Nous sommes très reconnaissants à Biscarrosse d’avoir accepté ce projet. Je ne pense pas que beaucoup de clubs l’auraient fait car ils avaient déjà une équipe engagée. Biscarrosse est un club formateur, ils ont des jeunes, leurs seniors ont 16, 17 ans. C’était donc une joie pour nous aussi de jouer à tour de rôle et de jouer des matchs avec eux, de pouvoir transmettre cela à ces enfants. C’était aussi ça l’aventure.

Allez-vous continuer à vous impliquer dans ce club biscarrosse ?

Bon, c’est sûr que maintenant qu’on est liés, on va venir les voir, passer du temps ensemble, avec les enfants. Après, on ne va pas revenir jouer ! Mais nous avons un lien très fort que je pense que nous garderons pour toujours.

Est-ce une véritable bouffée d’oxygène avant les Jeux Olympiques pour vous, le manager des Bleus ?

C’est sur ! Cela permet également de respirer. Cela fait un moment que nous avons commencé à préparer les JO, maintenant nous allons nous mettre au travail, continuer en mode combat. C’est aussi un apprentissage car nous étions en mode combat ce (samedi) soir.

Frédéric Fauthoux te taquinait sur le fait que tu n’avais jamais gagné la Coupe des Landes. De quoi vas-tu pouvoir parler maintenant ?

Ça y est, nous allons enfin parler sur un pied d’égalité (rires) !

 
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