à Paris, le début d’année 2024 est l’un des plus humides depuis 1886

à Paris, le début d’année 2024 est l’un des plus humides depuis 1886
à Paris, le début d’année 2024 est l’un des plus humides depuis 1886

L’été météorologique a fait ses grands débuts le 1er juin, mais le temps est resté gris et maussade ce week-end à Paris. Cette impression de météo capricieuse qui n’en finit pas dans la capitale – qui mine le moral – n’en est en réalité pas une.

Le début de l’année 2024 (du 1er janvier au 31 mai) est l’un des plus pluvieux depuis 1886, selon les données de la station Paris-Montsouris rapportées par le site Infoclimat et compilées par Le Parisien. Selon nos calculs, 2024 arrive au sixième rang avec 380,8 mm de précipitations cumulées, juste devant 1937, 2016, 1978, 2018 et 1995.

“Il y a une perturbation venant de l’Atlantique qui ne s’arrête pas et qui a provoqué de fortes pluies sur les trois quarts de la France”, explique Gilles Matricon, prévisionniste à Météo Chaîne. Selon lui, ces précipitations sont dues au phénomène de « goutte froide ». Concrètement, il s’agit d’une masse d’air fraîche et circulaire, isolée au milieu d’une masse d’air plus chaude. Cette « dépression tourne sur elle-même » et provoque de la pluie, et « donc cette sensation de temps pourri. »

Avec 95,3 mm de précipitations cumulées dans la capitale, mai 2024 se classe au 18ème rang des mois de mai les plus pluvieux à Paris depuis 1886, toujours selon les données Infoclimat. Soit 26,3 mm de plus que la moyenne des trente dernières années (69 mm), mais loin du record de 2016 où 179 mm de pluie étaient tombés sur la capitale. La Seine entre alors dans une crue importante, avec une pointe ayant dépassé les 6 m tout début juin.

Selon le météorologue François Jobard, « une telle série de mois pluvieux est sans précédent depuis le début des mesures au parc Montsouris en 1873 », insiste ce spécialiste. Selon lui, les plus de 620 mm de pluie tombés sur Paris entre octobre 2023 et mai 2024 représentent un record pour une telle période depuis 1873, devant 2001.

Contre-intuitivement, une partie de l’explication réside dans le changement climatique, qui augmente le risque de périodes très pluvieuses. « Plus l’air est chaud, plus il peut retenir de vapeur d’eau. Et donc plus il risque de pleuvoir », résume simplement Gilles Matricon. “Pour chaque degré Celsius supplémentaire, on observera 7% d’évaporation supplémentaire dans l’atmosphère, ce qui se traduira par une augmentation des précipitations à l’échelle mondiale”, ajoute le météorologue Guillaume Séchet, sur son site Météo-Paris.

Bonne nouvelle cependant, le beau temps devrait progressivement revenir sur Paris. Malgré quelques nuages ​​prévus pour lundi par Météo France, le soleil reviendra à partir de mardi sur la moitié nord du pays. En Île-de-France, les températures devraient être comprises entre 19 et 22°C. Des valeurs plus proches des normes saisonnières.

 
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