Le ministre de l’Economie Mays MOUISSI s’adresse aux investisseurs français à Paris : (…) – .

Le ministre de l’Economie Mays MOUISSI s’adresse aux investisseurs français à Paris : (…) – .
Le ministre de l’Economie Mays MOUISSI s’adresse aux investisseurs français à Paris : (…) – .

Mays MOUISSI, Ministre gabonais de l’Economie et des Participations. ©Photo Steve Lorcy.

Chef de projet du Forum économique Gabon/France, qui a réuni plus de six cents participants le 29 mai dans les prestigieux Salons Hoche, Mays MOUISSI est, à 37 ans, l’un des plus jeunes membres du gouvernement de transition gabonais. Il fait ici le point sur la semaine passée à Paris par l’importante délégation gabonaise accompagnant le nouveau chef de l’Etat, le général Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA. Entretien.

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Propos recueillis par Bruno FANUCCHI pour AfricaPresse.Paris (APP)
@africa_presse

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AfricaPresse.Paris (APP) – Le président Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA a choisi la France pour son premier déplacement en Europe et a été reçu vendredi soir par Emmanuel MACRON à l’Élysée. La France reste donc un partenaire privilégié pour votre pays ?

Mays MOUISSI – La France est un partenaire, c’est même notre premier partenaire commercial avec 25% de part de marché, mais il n’y a pas de partenaires privilégiés. Nous nous adressons à tous nos partenaires de la même manière. La France est un partenaire important car les entreprises françaises au Gabon emploient 12 500 personnes, soit environ 15 % de l’emploi du secteur formel local, et sont également présentes dans des secteurs stratégiques pour nous.

Nous traitons donc avec eux, sans leur donner d’exclusivité, et nous offrons les mêmes opportunités à d’autres pays d’Europe, d’Amérique, du Moyen-Orient ou d’Asie. Nous ne chassons personne du Gabon, mais nous accueillons tout le monde.

APP – Autrement dit, vous souhaitez diversifier vos partenariats ?

Mays MOUISSI – Le partenariat renouvelé que nous souhaitons est celui dans lequel l’État gabonais est gagnant et tous nos partenaires aussi. Il y a assez de place pour tout le monde chez nous. Ce que nous souhaitons, c’est densifier les investissements que nous accueillons et, une fois cela réalisé, tous les partenaires sont les bienvenus, à condition de respecter nos lois et de s’aligner sur la stratégie que nous avons définie.

Nous souhaitons diversifier nos partenaires économiques tout comme nous souhaitons diversifier l’économie nationale. Nous voulons faire les deux et cela nécessite des partenariats solides et différents qui nous permettent de maîtriser le montant maximum de financement des projets qui structurent notre stratégie et notamment le Plan National de Développement (PND).

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« Le chômage important que connaît le pays
m’empêche de dormir, c’est ma priorité »

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APP – Plus de six cents participants à ce 1euh Forum Economique Gabon/France, c’est une belle réussite, et qui vous doit beaucoup. N’est-ce pas une preuve de l’attractivité du Nouveau Gabon ?

Mays MOUISSI – C’est parfaitement exact. Nous essayons de mettre en œuvre un certain nombre de réformes et de rendre notre pays plus attractif pour attirer les investissements des partenaires étrangers et renforcer les investissements de qualité.

Organisé par la Fédération des Entreprises du Gabon (FEG) en partenariat avec MEDEF International et mon Ministère bien sûr, ce premier Forum nous a permis de nous adresser aux investisseurs français disposés à prendre des risques, notamment dans notre pays, et d’accompagner le mouvement de renouveau amorcé en août dernier. 30 par le Président OLIGUI NGUEMA.

Le Président Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, entouré de plusieurs ministres gabonais dont Mays MOUISSI (à sa droite) et Franck RIESTER (ministre délégué au Commerce extérieur) et Philippe L’abonné, président du Comité Afrique du MEDEF International. ©Photo Steve Lorcy.

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APP – À la tête de ce ministère stratégique, quelle est votre priorité pour relancer l’économie du pays ?

Mays MOUISSI – C’est le chômage qui m’empêche de dormir, car un tiers de la population est aujourd’hui au chômage ! Nous essayons de lutter contre le chômage, nous essayons de lutter contre la pauvreté et la corruption. Pour ce faire, nous devons créer de la croissance, une croissance inclusive afin que les fruits de la croissance soient équitablement redistribués entre toutes les couches de la population. C’est la seule façon de réduire la pauvreté et le taux de chômage.

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« La Transition va durer deux ans
et pas un jour de plus ! »

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APP – Quels secteurs peuvent intéresser les investisseurs français tentés par le Gabon ?

Mays MOUISSI – L’État gabonais n’a pas vocation à tout faire pour redresser l’économie du pays. Nous comptons donc sur le secteur privé et les investisseurs étrangers. Le choix est grand : les mines, avec du manganèse et bien d’autres minerais, les hydrocarbures puisque nous possédons les plus grandes réserves de pétrole d’Afrique centrale, les infrastructures – qu’elles soient routières, hôtelières et hospitalières – mais aussi l’agriculture et le tourisme qui sont pour nous de véritables secteurs stratégiques.

APP – Un dernier message aux Français ?

Mays MOUISSI – N’ayez pas peur de venir au Gabon ! Notre pays est engagé dans une dynamique de renouveau, dans une opération d’assainissement des finances publiques et du paysage économique.

Nous disons qu’il est utile de nous faire confiance car nous créons les conditions d’un enrichissement de la population et du Gabon qui créeront des opportunités pour tous ceux qui veulent investir dans notre pays.

D’autant que, comme vient de le rappeler à Paris le président OLIGUI NGUEMA, ce qui s’est passé le 30 août dans notre pays n’est pas à proprement parler un coup d’État, mais le « coup de libération », qui a la particularité de n’avoir pas versé un seul coup d’État. une goutte de sang. L’objectif était de « tourner la page après soixante ans de règne d’une même famille sur notre pays » et de donner naissance au nouveau Gabon, « terre de toutes les opportunités ».

APP – Parce que tout change au Gabon…

Mays MOUISSI – Notre pays est aujourd’hui un partenaire fiable et sérieux, avec à sa tête des personnes responsables. Ce gouvernement de transition n’est pas un gouvernement de revanche. Nous souhaitons que notre Transition soit avant tout économique car la promotion des entreprises gabonaises tient à cœur au Chef de l’Etat. Souvent, quand on arrive ainsi au pouvoir, on a envie d’y rester, mais je vous le répète ici : la Transition durera deux ans et pas un jour de plus !

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REJOUER > Mohamed ZIDOUH, Président du Groupe interparlementaire d’amitié Maroc-France, invité d’honneur d’AfricActu 3 sur Télésud, avec Alfred Mignot et Emmanuel Dupuy

 
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