Le week-end de la Toussaint est presque devenu plus festif que prévu dans la petite commune de Saint-Pierre-les-Bitry, située à la frontière des départements de l’Oise et de l’Aisne. Tôt ce samedi soir, un agriculteur de la commune a vu une trentaine de personnes commencer à prendre position dans l’un de ses champs, dans le but de déclencher une rave party illégale.
Rapidement informés, les gendarmes veilleront à ce que la fête imprévue n’ait pas lieu, en se déployant en force autour du site. Une vingtaine de gendarmes, avec des renforts de la Brigade Motorisée de Compiègne, seront mobilisés de 21h à 22h30 pour perturber le rassemblement.
« Toutes les ressources disponibles de l’entreprise ont été utilisées », a déclaré un militaire. Il fallait d’abord les empêcher de s’installer. Le mur du son n’était pas encore mis en place et comme nous étions là au départ, il n’y avait pas de personnes ivres sur place. »
L’intervention a donc pu se dérouler sans problème et compte tenu de la détermination des gendarmes à ne pas laisser se dérouler la rave party sur ce terrain, les « teufeurs » ont préféré quitter les lieux et repartir vers l’Aisne, à la recherche d’un autre site. Ce type de célébration semble également plus fréquent dans ce département voisin de l’Oise, avec des participants venant du nord de la France, voire de Belgique ou des Pays-Bas.
L’Oise n’est cependant pas épargnée par le phénomène puisqu’en avril 2024, le préfet de l’Oise a pris un arrêté du 20 au 22 avril interdisant aux automobilistes de circuler en transportant du matériel de sonorisation. Le texte visait à faire avorter une grande rave party à Villers-sous-saint-Leu. Un décret similaire a été publié en mars puisque les amateurs du genre semblent plus actifs au printemps. La tentative d’hier à Saint-Pierre-les-Bitry démontre cependant qu’ils peuvent aussi apparaître en hiver.