l’essentiel
A 21 ans, Noa Tourigny, née à Senlis en région parisienne et arrivée enfant à Toulouse, est devenue Mister France Midi-Toulousain 2024 le 27 octobre. Il s’envolera pour Paris pour la sélection finale le 25 janvier 2025. Interview.
La Dépêche du Midi : Comment vous sentez-vous après toutes ces émotions ?
Noa Tourigny : Bien. Après beaucoup d’émotions, je suis revenu sur terre. Il le faut. La compétition était rude et je suis conscient que le facteur chance est intervenu.
Vous venez de terminer un diplôme en création et design numérique. Comment êtes-vous arrivée à ce concours ?
Depuis mon enfance, le mannequinat a animé ma vie. Cela fait partie de mon quotidien. Depuis que ma sœur m’a initié à cette activité, je n’ai pas arrêté de travailler. A 15 ans, j’ai fait mon premier défilé de mode.
Qu’est-ce qui vous plaît dans ce métier ?
J’aime ses codes. J’aime être bien habillée, la mode et les beaux vêtements. J’aime l’image envoyée aux autres.
Ne trouvez-vous pas ces aspects un peu superficiels ?
Non, j’ai perdu ma mère quand j’avais 13 ans. Peut-être que sa mort m’a inconsciemment poussé vers ce choix. Une forme de compensation et de légèreté pour supporter cette tristesse et cette douleur.
Vous travaillez actuellement comme commerciale chez Histoire d’Or à Blagnac. Comment voyez-vous votre avenir professionnel ?
J’ai deux plans bien distincts : Plan A avec modélisation. Je continue également à faire des shootings photos avec une agence de presse à Toulouse. L’occasion de faire des défilés de mode pour des marques de e-commerce pour le centre commercial Portet. Et plan B : poursuivre mes études en design. Un métier qui assure l’avenir.
Quels sont vos autres passe-temps ?
Entretenir ma forme et mon corps fait partie du quotidien de mon métier de mannequin. Je fais donc du sport à travers la musculation et le basket. J’ai aussi des goûts plus culturels comme la musique que j’écoute en boucle sur ma playlist. Je suis le parcours de jeunes compositeurs comme Fredz, un jeune artiste rappeur-compositeur québécois en plein essor. J’aime aussi Theodort, le chanteur britannique Sam Brown, Elvis Presley et la chanson « Smalltown Boy » de Bronski Beat. La musique m’apaise, m’échappe.
Comment s’est passé le concours Mister France ?
Lors du casting de septembre, nous étions 14 candidats toulousains. Onze, dont moi, ont été sélectionnés. Nous avons passé un oral et trois défilés (en tenue de ville, maillot de bain et costume). J’étais plutôt à l’aise dans l’ensemble. Mais pour moi, marcher est plus facile que parler. J’ai aimé l’ambiance de cet événement plutôt bon enfant. Nous nous entendions bien. Les autres candidats étaient satisfaits de ma réussite. En fin de soirée, nous sommes tous allés boire un verre pour conclure ce moment inoubliable. Bien sûr, tout le monde est là pour gagner et il y a toujours un peu de déception quand on n’obtient rien.
Comment voyez-vous la finale à Paris ?
Rien n’est gagné. Je suis heureux d’aller à Paris. Je pense que j’ai une chance pour ce dernier tour même si je sais que la concurrence sera rude. En particulier, je dois améliorer mes compétences orales. D’une manière générale, la parole est importante pour s’exprimer et échanger des idées. Pour notre concours, c’est une transmission des valeurs de Mister France. Je suis prêt à affronter le succès en étant le plus naturel possible.
Selon vous, quels aspects sont nécessaires pour faire un bon Monsieur France ?
Authenticité, élégance, charisme, communication.
Je crois aussi que vous parrainez une association ?
Oui. Delly, ma mère, a créé l’association Kdlys, qui récolte des fonds pour la cause des enfants et femmes défavorisés victimes de violences conjugales à Madagascar. Cette association est familiale. Une façon d’exprimer tout ce que chacun ressent.
Comment voyons-nous, à 21 ans, notre société ?
La société d’aujourd’hui est compliquée pour un jeune. Logement, émotions, consommation, emploi… Il faut se battre pour réussir. Cependant, je ne suis pas vraiment inquiet de cette période. De nombreuses personnes sont porte-parole et identifient la situation. Des réponses sont donc possibles.
En tant que jeune, si vous le pouviez, qu’aimeriez-vous changer ?
Je trouve ça dommage de défiler constamment sur les téléphones portables. Je le fais trop moi-même. Cette addiction nuit à la créativité. Le téléphone portable est utile si vous l’utilisez à bon escient. Et depuis quelques temps, j’ai l’impression que les gens en prennent conscience.