pourquoi le marché intérieur entre-t-il dans une zone de turbulences ? – .

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pourquoi le marché intérieur entre-t-il dans une zone de turbulences ? – .

Moitié moins que son objectif initial… c’est ainsi que le constructeur régional Maisons Axial a clôturé l’année 2023, avec 10 projets de maisons dans le Nord-Isère.

« Le marché est moins impacté qu’à Lyon ou Villefranche-sur-Saône, mais il est quand même à -50 %. Or nous sommes dans un secteur prisé des Lyonnais qui ont un budget un peu serré », explique Hervé Barcel, responsable de l’agence Maisons Axial à Bourgoin-Jallieu.

Impasse…

Explosion des taux de crédit, hausse des coûts des matériaux et du prix des terrains, surcoûts liés à la nouvelle réglementation environnementale RE2020, objectif du Zéro artificialisation nette (Zan) limitant les terrains constructibles… autant de facteurs qui ont mis à mal le rêve de nombreux Français de devenir propriétaires. maison individuelle.

Certains constructeurs ou artisans mettent la clé sous la porte. Sans oublier le Prêt à Intérêt Zéro (PTZ) supprimé pour les logements individuels.

Du coup, les demandes ont fondu comme neige au soleil. Chez Maisons Axial, les primo-accédants qui représentaient entre 30 et 40 % de sa clientèle disparaissent.

Le constructeur cible une clientèle plus âgée, déjà propriétaire, mais qui ne peut plus vendre dans ce contexte (pour les mêmes raisons liées aux difficultés d’emprunt, aux prix de l’immobilier qui restent encore élevés, etc.) et se retrouve dans l’impossibilité de l’avoir. construit.

Une situation d’impasse.

Prix ​​en hausse de 30%

« Il y a quatre ou cinq ans, il fallait débourser entre 130 000 et 140 000 € pour une maison individuelle dans le Nord-Isère. Aujourd’hui, les prix débutent entre 160 000 € et 170 000 € pour une surface de 90 m², avec trois chambres. La moyenne se situe entre 180 000 € et 200 000 €. Si on y ajoute le terrain, on monte vite à 300 000 €, voire 350 000 €, pour une maison de taille modeste. Le prix d’une maison a augmenté de 20 à 30% en quelques années”analyse Hervé Barcel.

2024, l’art de se réinventer

Chez Maisons Axial, les axes de développement sont orientés vers la rénovation et l’extension : « Il y a une vraie carte à jouer en rénovation, et nous disposons d’un bureau d’études interne qui nous permet de nous intéresser à ce marché où les enjeux sont importants. Plutôt que de construire, nous resterons dans notre maison, nous installerons une piscine, une véranda, changerons le système de chauffage, apporterons plus de confort… indique Hervé Barcel de Maisons Axial.

Chez le constructeur Créa Concept et Top Duo, les gammes, qui présentaient jusqu’alors peu de différences, sont repensées cette année. « Nous souhaitons continuer à être présents auprès des primo-accédants avec des maisons qui n’excéderont pas 100 m², des plans standards et des modèles moins personnalisables, pour être plus compétitifs en prix. Et à l’inverse, nous montons en gamme sur Créa Concept pour séduire les primo-accédants, avec des stores intégrés aux fenêtres, pergolas, etc. », explique Julien Anciaux de Créa Concept et Top Duo.

AST Groupe, à la tête de ces deux marques, entend mettre les bouchées doubles pour prospecter des prospects.

Il a créé son propre salon des terrains à bâtir, dont la première édition a eu lieu en octobre dernier, réunissant les promoteurs pour créer de l’engouement autour de la construction.

Des solutions pour baisser les prix

De ce fait, les maisons sont plus petites, et le garage devient parfois facultatif, faute de budget. “Nous avons une demande plus forte pour des maisons avec des surfaces plus petites, compte tenu des prix et cela combiné à un phénomène de séparations”, remarque Julien Anciaux, gérant des agences Créa Concept à Bourgoin-Jallieu et Top Duo à La Tour-du-Pin, constructeurs de maisons individuelles appartenant à AST Groupe.

Chez le constructeur Mikit, les futurs propriétaires réalisent une partie des travaux intérieurs. « Ils économisent ainsi 30 % sur le coût de construction, avec un produit sans eau, sans air »indique Mathieu Chauchat, directeur de l’agence Mikit à Bourgoin-Jallieu, qui a signé la construction de 13 maisons en un an et demi, alors qu’il devrait y avoir environ 20 à 25 projets.

Privilégier la distance

Les zones les plus recherchées restent celles proches des commodités et des axes autoroutiers de l’A43, – Villefontaine, L’Isle-d’Abeau, Bourgoin-Jallieu à La Tour-du-Pin -, et de l’A7 autour de Vienne.

Mais pour faire baisser les prix, certains sont prêts à s’installer plus loin. « Une famille de quatre enfants, habitant la banlieue sud de Lyon, a choisi La Côte-Saint-André pour construire sa maison de 110 m² sur un terrain de 465 m² à 60 000 € », cite Mathieu Chauchat en exemple. « Son budget global est de 260 000 €. Dans ce cas, ils sont prêts à changer de métier ! »

La terre, pas si rare ?

C’est un refrain qu’on entend souvent : la rareté des terrains fait grimper leur prix. Cet adage est-il toujours vrai ? Un peu moins aujourd’hui.

« Les terres ne manquent pas, estime Hervé Barcel. « Ce sont les clients qui manquent. » Dans le Nord-Isère, il est possible de construire dans différentes communes, et les lotissements avec terrains viabilisés peinent à trouver preneur.

« Il y a une inertie. Auparavant, ce type de lots se vendait comme des petits pains chauds et était épuisé en seulement trois mois. »soutient Hervé Barcel.

Flambée des prix des terrains post-Covid

Malgré une demande en baisse, les prix restent élevés et tendent seulement à se stabiliser, après une envolée vertigineuse post-Covid.

Plus on se rapproche de Lyon, plus ils sont chers. « Difficile de trouver un terrain à moins de 100 000 € », avoue Mathieu Chauchat.

Il faut compter 90 000 € pour 500 m² à Champier, 160 000 € pour 500 m² à Frontonas et Villefontaine ou encore 200 000 € pour 300 m² à Bourgoin-Jallieu.

Pour Viviant Terrains, promoteur foncier depuis plus de 30 ans à Bourgoin-Jallieu, la problématique foncière n’est pas nouvelle.

« Depuis 2018, nous sommes confrontés à un déclassement des terres, car la volonté de l’État est de densifier, de construire des villes, de mettre des quotas. On retrouve le morcellement de parcelles pour les maisons avec un grand jardin, par exemple dans le cadre de successions. Il est difficile aujourd’hui d’estimer un terrain, car nous pouvons proposer un prix, mais il n’y a pas de demande.”expliquent Stéphane et Adeline Viviant, respectivement président et responsable des communications de Viviant Terrains.

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