Johann Poudre, 49 ans, a été reconnu coupable les 16 et 17 octobre 2024 par la cour d’assises du Finistère, à Quimper. Plus de vingt ans après les premiers viols incestueux et agressions sexuelles perpétrés sur ses deux jeunes neveux, mineurs au moment des faits, mais désormais âgés de 36 et 27 ans.
Les faits pour lesquels il a été condamné ont été commis sur une période de plusieurs années, entre 2000 et 2011. Au moment de son arrestation, en 2020, Johann Poudre, dont le casier judiciaire était vierge, était marié, avait trois filles à charge et travaillait en tant que responsable d’un service parascolaire. Il est aujourd’hui divorcé, son épouse s’étant séparée de lui suite à la révélation des faits.
D’un neveu à l’autre
L’accusé a géré, pendant une dizaine d’années, la base de loisirs intercommunale de Plouarzel, Lampaul-Plouarzel et Ploumoguer. Une position qu’il occupait déjà lorsqu’en 2000, à l’âge de 28 ans, il commença à commettre des agressions sexuelles sur l’un des jeunes neveux, alors âgé de 10 ans. Ces faits se poursuivirent pendant quatre ans, toujours au sein de la famille. Avec des conséquences importantes sur la victime, en proie à d’importants symptômes post-traumatiques, selon le rapport d’un expert psychologue.
Puis, à partir de 2005, l’oncle incestueux a jeté son dévolu sur le plus jeune neveu, jusqu’à fin 2011. Lors de l’audience, il a reconnu la matérialité des faits tout en laissant entendre que ses deux victimes avaient pu prendre une part active aux événements. , qu’il a pu qualifier de « jeux » ou présenter dans le cadre d’une initiative commune. Si l’expert psychiatre a écarté toute pathologie psychiatrique chez l’accusé, il a mis en avant son attirance sexuelle pour les mineurs, notant également « une personnalité névrotique » ainsi qu’un « authentique sentiment de culpabilité ».
L’accusé n’a pas fait appel
Le tribunal l’a condamné à huit ans de prison. Sous contrôle judiciaire depuis son arrestation, il a été incarcéré à la maison d’arrêt de Brest à l’issue de l’audience. Désormais inscrit au fichier judiciaire national automatisé des auteurs d’infractions sexuelles (FIJAIS), il est également condamné à une interdiction définitive d’exercer toute activité professionnelle ou bénévole impliquant des contacts habituels avec des mineurs. Johann Poudre, qui avait anticipé le jugement en démissionnant de son emploi d’aide à domicile et en mettant fin à son bail à Brest, n’a pas fait appel.