Publié le 30/10/2024 22:04
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Progressivement, le réseau ferroviaire français s’ouvre à la concurrence. Trenitalia et Renfe tentent de se faire une place face à la SNCF. Mais pour s’imposer, il faut baisser les prix quitte à ne plus être rentable.
A Lyon circulent des TGV rouges italiens et des TGV blancs espagnols. La compagnie nationale italienne Trenitalia relie Paris et Lyon depuis trois ans. Depuis le début de l’année, un Paris-Lyon est vendu en moyenne à 47 euros chez Trenitalia, moins cher que le TGV InOui mais plus cher que le Ouigo.
Or, Trenitalia a enregistré des pertes de 84 millions d’euros en France sur les deux dernières années, notamment parce que les trains ne font pas le plein. En moyenne, dans les TGV italiens, 40 % des sièges sont vides. Pour utiliser le réseau français, Trenitalia paie des péages, mais ceux-ci vont augmenter, entraînant un surcoût d’environ 4 millions d’euros en 2025 selon nos estimations.
Ancienne patronne de la SNCF TGV, Rachel Picard vient de fonder la société Proxima. En 2028, elle souhaite faire circuler douze TGV dans le grand ouest. Elle vient de lever un milliard d’euros auprès d’un fonds d’investissement. Renfe, la compagnie nationale espagnole, a du mal à dépasser la ligne Barcelone-Lyon, car ses modèles de trains ne sont pas homologués. L’approbation dépend en effet de la bonne volonté de son principal concurrent. La SNCF et ses filiales détiennent désormais plus de 98 % du marché des TGV.
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