La visite d’Etat d’Emmanuel Macron au Maroc s’est achevée mercredi et a donné lieu à une pluie de contrats pour les entreprises françaises et à une réconciliation historique entre les deux pays. Mais sur la question de l’immigration clandestine, Samira Sitaïl appelle à « faire mieux, des deux côtés ».
Publié le 30/10/2024 10:06
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« Nous devons faire mieux des deux côtés »affirme sur franceinfo, mercredi 30 octobre, Samira Sitaïl, ambassadrice du Maroc en France, tandis qu’Emmanuel Macron a appelé mardi à la création d’un « partenariat renforcé exceptionnel » entre les deux pays. Il demande notamment un « une coopération fluide en matière consulaire » et “plus de résultats” Dans « sécurité et lutte contre les trafics, le terrorisme et la criminalité organisée »notamment grâce à un « une coopération judiciaire plus étroite ».
Le chef de l’Etat souhaite que le Maroc reprenne plus facilement ses ressortissants que les autorités françaises décident d’expulser. “Le Maroc doit être salué pour la qualité de sa coopération” répond le diplomate qui soutient que le royaume « subit elle-même de plein fouet les flux migratoires irréguliers »avec « réseaux de contrebande » et un flux provenant principalement de son « Voisin oriental, l’Algérie ».
Alors que le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau regrette que le Maroc ne délivre pas suffisamment de laissez-passer consulaires pour pouvoir expulser les étrangers soumis à une obligation de quitter le territoire français (OQTF), l’ambassadeur assure que le royaume accorde, « pour toutes les demandes faites chaque année, près de 80 % des consulaires acceptent les demandes présentées » par la France.
Mais ça ne devrait pas être « accorder un laissez-passer à quelqu’un qui n’est pas marocain »souligne Samira Sitaïl. La condition est que la personne soit identifiable par « empreintes digitales ». Certains sont identifiés par “dossiers”. Il faut donc « accélérer le travail, mais déjà à la Source, pour avoir les moyens d’identifier l’origine des personnes »souligne l’ambassadeur.
Par ailleurs, Samira Sitaïl juge que « La France ne fait aucun cadeau au Maroc », en confirmant sa souveraineté sur le Sahara occidental. Emmanuel Macron a réaffirmé mardi le soutien de la France à la souveraineté marocaine sur ce territoire contesté. L’ancienne colonie espagnole du Sahara occidental, considérée comme un « territoire non autonome » par l’ONU, oppose depuis un demi-siècle le Maroc aux indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par Alger. Emmanuel Macron a déclaré que “Le présent et l’avenir de ce territoire s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine.” « Un devoir de justice et de vérité », commente le diplomate.
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