En arrêt maladie, le « chauffeur accompagnateur » des enfants travaillait pour le département de Seine-Saint-Denis

En arrêt maladie, le « chauffeur accompagnateur » des enfants travaillait pour le département de Seine-Saint-Denis
En arrêt maladie, le « chauffeur accompagnateur » des enfants travaillait pour le département de Seine-Saint-Denis

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Éditorial Seine-Saint-Denis

Publié le

25 mai 2024 à 6h18

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Fin de la navette judiciaire. Là cour administrative d’appel Paris a rejeté le recours d’un ancien « chauffeur-accompagnateur » d’enfants pour le compte de la « navette » de la ville d’Épinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), qui travaillait en parallèle pour le conseil départemental lorsqu’il était censé être en arrêt maladie.

Repéré, il conteste et dénonce un « harcèlement moral »

Après un accident « reconnu imputable au service », ce fonctionnaire en poste depuis 2006 a été placé en arrêt maladie de longue durée entre 2012 et 2019. Mais, pendant sept ans, entre 2011 et 2018, l’homme a eu « une autre activité de escorte d’enfants pour le compte du département de Seine-Saint-Denis », rapporte la Cour administrative d’appel de Paris dans un arrêt du 14 février 2024 qui vient d’être rendu public.

La ville d’Épinay-sur-Seine l’a immédiatement suspendu de ses fonctions pour quatre mois, avant que le maire (centriste), Hervé Chevreau, ne le licencie le 6 mars 2020. L’intéressé a alors saisi le tribunal administratif de Montreuil pour obtenir cette suspension. décision annulée et se voir allouer 95 000 euros « en réparation du préjudice subi en raison de l’illégalité de la décision (…) et du harcèlement moral auquel il a été soumis ».

Le tribunal a rejeté sa demande en mars 2023, rappelant que cette « activité lui permettait de percevoir 1 228 euros net par mois, soit doubler ton salairesoit 1 400 euros par mois selon ses propres écrits.


Le conducteur s’est adressé à la cour administrative d’appel de Paris : il a soutenu que la sanction qui lui avait été infligée était « disproportionnée ». Il réclamait, au passage, 2 500 euros supplémentaires pour couvrir ses frais de justice.

Une « combinaison d’activités » éprouvée

Le tribunal confirme cependant que l’intéressé a perçu, entre novembre 2012 et avril 2019, près de 118 000 euros du département de Seine-Saint-Denis, alors qu’il continuait, parallèlement, à percevoir « l’intégralité de son traitement par la municipalité ». . Il avait aussi « refusé les différentes possibilités de reclassement qui lui avaient été proposées, notamment dans les services administratifs, compte tenu des restrictions préconisées par le médecin du travail.

Ce « cumul d’activités », qui s’effectue « en l’absence de demande d’autorisation » de la part de sa hiérarchie, « constitue une manquement grave à l’obligation de probité», tranche donc la cour administrative d’appel de Paris.

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« Dans ces conditions, la sanction de licenciement prononcée n’est pas disproportionnée, même en l’absence d’antécédents, et nonobstant l’hypothèse, à la supposer avérée, que le requérant aurait été psychologiquement incapable de reprendre une activité au sein de la commune d’Épinay-sur -Seine», conclut-elle.

La révocation de l’intéressé a été confirmée, il devra également verser 800 euros à la commune d’Épinay-sur-Seine pour couvrir ses frais de justice.

/MJ (PressPepper)

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