Quatre ibis chauves, espèce en danger critique d’extinction, ont été observés fin octobre dans les Pyrénées-Orientales.
La nouvelle met en émoi le landerneau ornithologique. « Des ibis chauves à Arles-sur-Tech !! »Le Groupe Ornithologique du Roussillon (GOR) s’est enthousiasmé vendredi 25 octobre dans un post Facebook, après que quatre spécimens de cette espèce, classée en danger critique d’extinction, ont été observés à l’état sauvage dans cette commune d’Occitanie. Il y a 300 ans, cet oiseau, réputé pour être un mets de qualité, avait complètement disparu d’Europe centrale.
Sur l’une des photos relayées par le GOR, il est effectivement possible d’apercevoir sur le toit d’un immeuble cet échassier au crâne chauve, au long bec rouge et couvert de plumes noires tirant sur le bleu. “Mais comment cela était-il possible et que faisaient-ils ici ?”interroge l’association départementale pour l’étude et la protection de la faune et des milieux naturels.
Quelques centaines d’individus à l’état sauvage
« Au début, nous étions complètement incrédules (…) Il ne reste qu’une colonie sauvage, d’une centaine d’individus, « près » de chez nous, au Maroc, et d’une dizaine d’individus en Syrie. »a expliqué le président du GOR à France Bleu.
Mais, précise le Groupe Ornithologique du Roussillon sur Facebook, « notre enquête nous a rapidement orienté vers les programmes de réintroduction de cette espèce en Europe et notamment celui mené en Allemagne/Autriche ». Ce programme «est basé sur la réacclimatation à la vie sauvage de nombreux ibis chauves élevés en captivité. Un aspect de cette reclimatisation consiste à leur apprendre à migrer.c’est expliqué.
« Parents adoptifs » humains et ULM
Concrètement, de très jeunes ibis chauves sont confiés à « parents adoptifs » des humains qui prennent soin de les materner et de les nourrir. « Répondre aux besoins des jeunes ibis n’est pas chose aisée. Non seulement ils nécessitent beaucoup d’attention, mais ils doivent également être nourris régulièrement. Leur plat préféré ? Vers de farine délicieux »précise WWW, impliqué dans ce programme.
Le but est que les oiseaux soient « assez confiant » pour, le moment venu, suivre leurs “mère” le long de la route migratoire. “Doncprécise le Groupement Ornithologique du Roussillon, chaque année, des groupes de jeunes ibis chauves accompagnent leurs « parents adoptifs » qui, à bord d’un ULM, les guident vers leurs zones d’hivernage en Italie ou en Espagne. Certains sont désormais autonomes et migrent sans l’aide des humains. C’est sans doute le cas de ceux observés à Arles-sur-Tech.
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