Il est une figure emblématique de la musique gospel en République Démocratique du Congo. Le chanteur Mike Kalambay est à l’affiche du Zénith de Paris-La Villette (XIXe) ce dimanche 26 mai. Un événement qui suscite de nombreuses réactions. Une pétition a même été lancée il y a quelques jours, appelant au « boycott » du concert.
Avec près de 15 000 signatures, la pétition a été largement partagée sur les réseaux sociaux. Elle rappelle les faits qui sont reprochés au chanteur : « Mike Kalambay est un chantre chrétien et un pasteur qui a beaucoup d’influence dans le monde chrétien. Il est cependant accusé de violences sexuelles et conjugales contre son ex-femme Penielle et plusieurs autres femmes, mineures et majeures. »
Dans un communiqué publié ce mercredi, le Zénith a tenu à apporter des « précisions essentielles » concernant l’organisation de ce spectacle. Les Zénith – 17 salles en France construites par des entités publiques – « gèrent un calendrier qu’ils ouvrent à la location et les exploitants réservent la salle, le Zénith ne choisit ni ne produit de spectacles ».
Aussi, « il faut garder à l’esprit que l’opérateur ne dispose d’aucune marge de manœuvre pour autoriser ou interdire la présentation d’un spectacle », précise l’établissement. Et d’ajouter : “la prérogative permettant d’interdire une manifestation appartient aux seules autorités compétentes (tribunal, préfecture, Conseil d’Etat, etc.) et non à l’exploitant du lieu”.
De son côté, l’artiste indique dans une vidéo publiée sur son compte Instagram (plus de 750 000 abonnés), avoir « porté plainte pour diffamation ». Son avocat Me Augustin Belo s’exprime dans cette même vidéo : « Mon client fait l’objet d’une campagne de déstabilisation visant à porter atteinte au bon déroulement de son concert, une campagne de diabolisation visant sa personne sans aucun fondement », déclare-t-il.
Me Belo explique par la suite que son client a été « acquitté des faits qui lui étaient reprochés » par la justice américaine après que son ex-femme a porté plainte aux Etats-Unis suite à leur divorce en mars 2022. « Depuis, aucune plainte n’a été déposée. contre lui. Les accusations portées sur les réseaux sociaux ne reposent sur aucune preuve matérielle. » Me Belo a enfin précisé que le concert du 26 mai « sera soumis à une sécurité renforcée ».