Il faut un coup de pouce aux bornes électriques des Deux-Sèvres

Il faut un coup de pouce aux bornes électriques des Deux-Sèvres
Il faut un coup de pouce aux bornes électriques des Deux-Sèvres

Cela fait plus de trois ans que Jonathan Murat, chauffeur de taxi et ambulancier dans les Deux-Sèvres, s’est converti à la voiture électrique. Si, selon lui, « il n’y a pas de débat sur le confort et la facilité d’utilisation des véhicules électriques au quotidien »il n’en va pas de même pour la qualité du réseau de recharge.

« Pour ma part, j’utilise principalement les bornes Séolis, qui sont assez répandues et plutôt bon marché, mais il arrive régulièrement qu’elles soient hors service, ce qui peut engendrer un stress quant à la possibilité d’accéder à une borne viable »explique l’automobiliste.

« L’échéance de 2025 sera difficile à tenir »

Depuis 2016, le nombre de recharges de voitures électriques dans les Deux-Sèvres double chaque année. En 2023, 100 000 recharges de voitures électriques ont été recensées par le réseau Alterbase du Syndicat de l’énergie des Deux-Sèvres (Sieds), qui gère 60 % des bornes de recharge ouvertes au public dans le département, le reste étant à la charge d’installateurs privés.

Et le nombre de voitures électriques et hybrides rechargeables en circulation devrait encore augmenter, l’Union européenne ayant interdit la vente de véhicules neufs à moteur thermique à partir de 2035. Négocier ce virage majeur vers l’électrique nécessite donc un coup dur. accélérateur pour le déploiement de bornes de recharge.

En Deux-Sèvres, les besoins préconisés sont de 628 bornes d’ici 2025, soit 1 256 points de recharge, contre 389 actuellement.
© (Photo NR, Camille Montagnon)

Ceci, d’autant plus qu’à partir du 1euh En janvier 2025, la loi imposera que tous les parkings disposent d’au moins une borne de recharge pour vingt places de stationnement. En Deux-Sèvres, les besoins préconisés par le schéma directeur Sieds en 2022 sont de 628 bornes d’ici 2025, soit 1 256 points de recharge, contre 389 actuellement.

Même si les Deux-Sèvres font partie des départements ruraux les plus riches, la marche est haute. La communauté urbaine niortaise ne compte par exemple qu’une soixantaine de bornes, alors que le schéma directeur de Sieds en préconise 254.

Sans surprise, « l’échéance de 2025 sera donc difficile à tenir », Mehdi Gheribi l’a déjà annoncé. Le directeur général des services syndicaux de l’énergie préfère parler de « l’esprit de la loi, car il ne sert à rien de mettre des limites qui ne serviront pas ». Il s’agit donc d’avancer pas à pas, vers un idéal d’un terminal tous les 20 à 30 kilomètres.

Pour Mehdi Gheribi, directeur général de Sieds services, mieux vaut prendre en compte « l’esprit de la loi », qui vise à dynamiser le déploiement du parc de bornes de recharge électrique.
© (Photo NR, Camille Montagnon)

Avis aux municipalités

Pour y parvenir, Sieds a budgétisé une enveloppe annuelle de plus de 500 000 €, destinée à financer l’ensemble des bornes des collectivités volontaires, “jusqu’à atteindre 50% du déploiement du schéma directeur” pour les demandes formulées avant 2026, contre 30 % après cette échéance.

Avec un coût d’installation de 10 000 à 15 000 € par borne, la priorité ira donc aux communes les plus rapides à manifester leur intérêt. Mi-2025, une nouvelle étape permettra d’évaluer les besoins des collectivités.

Jusque là, « la meilleure façon de se ressourcer en Deux-Sèvres, c’est de le faire chez soi », estime Jonathan Murat, alors que 90 % des recharges s’effectuent à domicile ou sur le lieu de travail. Néanmoins : l’ambulancier attend “impatiemment” le renouvellement du parc terminal du département.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV 250 000 billets de train à 1 € pour cet été ! – .
NEXT Pontarlier. Quelques idées de sorties dans le Haut-Doubs pour le week-end du 1er et 2 juin