Homophobie, transphobie… À Paris, les bars LGBT-friendly pourraient être identifiés par un autocollant

Homophobie, transphobie… À Paris, les bars LGBT-friendly pourraient être identifiés par un autocollant
Homophobie, transphobie… À Paris, les bars LGBT-friendly pourraient être identifiés par un autocollant

Matérialisez les bars où les personnes LGBTQIA+ sont plus en sécurité. C’est la proposition de l’élu communiste Ian Brossat, ce mercredi, lors de la deuxième journée du Conseil de Paris. Attaque dans un bar du Xe arrondissement, harcèlement d’une drag queen portant la flamme olympique, inscriptions homophobes contre le centre LGBTQIA+ à Paris… Les dernières nouvelles poussent les élus à réagir.

Dans le viseur d’Ian Brossat, les bars et leur staff. « Nous souhaiterions qu’un module de prévention soit ajouté à la formation obligatoire des gérants de bar. Nous savons que ces attaques ont souvent lieu soit à l’intérieur, soit à l’extérieur de ces débits de boissons. Nous pensons qu’il est utile que les professionnels soient formés sur ces sujets. Nous proposons qu’un réseau d’établissements accueillant du public libre de LGBTphobie être créé avec l’apposition d’un autocollant à l’entrée », argumente l’élu PCF.

Selon les chiffres de la préfecture de police de Paris relayés par Ian Brossat, le nombre d’actes homophobes a augmenté de 15% à Paris au premier trimestre de cette année 2024 par rapport à la même période en 2023, avec 184 actes recensés. « Paris a toujours été une ville refuge pour les personnes LGBT. Nous espérons qu’il en sera ainsi et continuerons à mobiliser», a-t-il demandé lors d’un discours en conseil.

Ce module de prévention des violences LGBTphobes ajouté à la formation obligatoire dite « permis d’exploitation » concernerait les gérants de débits de boissons titulaires des licences 3 et 4. La Ville, via son assistante commerciale, y serait favorable. Tout comme le SNEF, le Syndicat des Lieux de Fête et de la Diversité.

Le groupe communiste a également demandé à Paris de suivre l’exemple de Montreuil (Seine-Saint-Denis) en lançant une campagne de prévention contre ces violences. Après trois attentats dans cette ville, la municipalité déploie, depuis un mois, des affiches et des cartes postales prodiguant des conseils aux utilisateurs d’applications de rencontres. Il y a presque un an, un adjoint au maire a été agressé.

Dans son rapport annuel sur les discriminations rendu public mi-mai, SOS Homophobie recense 2 085 témoignages d’actes homophobes en 2023. via sa ligne téléphonique anonyme, son chat et ses formulaires, contre 1 506 en 2022. Du jamais vu en dix ans.

 
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