rencontre avec Emilia Costes qui portera la flamme olympique

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rencontre avec Emilia Costes qui portera la flamme olympique

Par

Marie Boudon

Publié le

22 mai 2024 à 10h36

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Lundi 27 mai 2024, Émilie Costès sera à Châteauroux et portera la flamme olympique. Originaire d’Aurillac, cette institutrice de 30 ans était volontaire aux Jeux Rio en 2016les jeux Tokyo en 2020et sera chef d’équipe chez Jeux parisiens cet été.

Rencontre avec ce passionné quadrilinguequi porte les valeurs de l’Olympisme jusque dans ses classes élémentaires puisqu’il est ambassadeur des Jeux Olympiques dans le Puy-de-Dôme en tant qu’enseignant.

Depuis combien de temps portez-vous les valeurs de l’Olympisme ?

Je ne sais pas… toujours… en tout cas cet événement me touche depuis l’âge de 8 ans. Quand j’ai vu que Londres était sélectionnée et non la France, en 2012, j’ai été dégoûté. En 2014, alors qu’il regardait les jeux de Sotchi, Patrick Montel parlait de la sœur de Martin Fourcade, bénévole aux JO. J’ai alors décidé que j’allais moi aussi me porter volontaire aux prochains Jeux Olympiques de Rio. J’ai postulé quelques mois plus tard, j’ai appris le portugais. J’ai un diplôme en espagnol et je parle aujourd’hui quatre langues : espagnol, anglais, portugais et français.

Étiez-vous un interprète officiel à Rio ?

Officier et bénévole. Le poste proposé m’a un peu fait peur au début, mais lors de la première formation j’ai été rassuré, on m’a dit que dans le fond les questions n’étaient pas trop compliquées, rien de technique. « Comment vous sentez-vous, êtes-vous déçu »… À Rio, j’étais interprète officiel, mais j’étais aussi en zone mixte, en escrime, en taekwondo, et comme les journalistes veulent des athlètes de leur nationalité, peu d’athlètes avaient besoin de traduction.

Après cette expérience d’interprétation, vous ne direz plus rien de Nelson Monfort…

En effet (rires). L’année dernière en zone mixte aux Championnats du monde à Budapest. Je n’avais pas de travail d’interprète, mais il n’y avait pas d’espagnol et pendant que je parlais avec des journalistes espagnols, une dame est venue et m’a dit « tu vas traduire le champion du monde ». Donc je n’ai pas fait de télé française parce que Nelson Monfort parle espagnol, mais j’ai fait toute la télé tchèque et suisse, c’est super dur de se souvenir de ce que disent les athlètes. Ce n’est pas mon travail. A la télé c’est difficile, ça va très vite, et même si j’ai fait de la traduction en licence, c’était par écrit, ce n’était pas du tout la même chose à la télé. En rentrant chez moi, j’ai écrit sur mon Instagram que je ne me moquerais plus jamais de Nelson en le voyant à la télé !

Vous êtes très expérimenté avec près de 10 ans de bénévolat ?

Tu pourrais dire ça. Depuis les JO de Rio, j’essaie de faire une compétition sportive par an. J’ai fait le Tour de France en 2017 avec France TV, les Championnats d’Europe d’athlétisme à deux reprises, les Championnats du Monde à deux reprises, et j’ai fait les JO de Tokyo avec le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) pour l’accueil des athlètes à Paris. Cette année, je serai chef d’équipe en zone mixte au Stade de France.

Quel sera votre rôle cette année aux JO de Paris ?

Ma mission sera d’orienter les journalistes en fonction de leur accréditation, de leurs droits, qu’ils soient diffuseurs ou non, qu’ils disposent d’une accréditation image. Je prendrai contact avec les agents des athlètes ou ceux des fédérations pour savoir qui s’adresse à qui. Par exemple, Noah Lyles en finale du 100 m, il va falloir négocier avec la fédération USA.

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Rencontrer ses idoles, ça doit faire quelque chose ?

Oui, j’ai adoré rencontrer Gianmarco Tamberi, star du saut en hauteur, un Italien super fantasque, c’est un personnage. Je me suis également retrouvé avec Sifan Hassan, la championne du monde néerlandaise et détentrice du record. A Paris, a priori, je serai exclusivement en zone mixte pour guider les journalistes, pas d’interprétation, mais si besoin, je serai là.

Les JO de Tokyo, un souvenir particulier pour vous ?

Les jeux de Tokyo, on m’a d’abord refusé. Je me suis dit non, ce n’est pas possible, je ne peux pas « ne pas être dedans ». J’ai insisté et j’ai été accepté. Et puis avec le Covid on a dû rester à Paris. Nous étions une dizaine de « bénévoles des médias » pour accueillir les athlètes et quand nous avons eu de la chance, nous avons été réquisitionnés pour les accompagner sur les plateaux télé et nous avons emmené l’athlète médaillé olympique en voyage. C’était magique.

A quelques jours de porter la flamme, à quelques semaines des JO, comment vous sentez-vous ?

J’y pense depuis si longtemps que je pense que les émotions sont trop fortes pour que je puisse les exprimer. Chaque fois que je vois la flamme, j’ai des papillons dans le ventre. Une fois qu’on a vécu les Jeux olympiques, être obligé de les revivre, c’est un peu comme une drogue. C’est un endroit où l’on discute avec beaucoup de gens de toutes nationalités. L’adrénaline est géniale.

Peut-être croiserez-vous Marjorie Veyssière ?

Rencontrez-la à nouveau. Marjorie (née à Aurillac) est une fille vraiment adorable, c’est une sportive de haut niveau et nous nous connaissons depuis la maternelle. Mêmes écoles, même passion du sport, même club. J’ai 2 ans de plus qu’elle et je l’admire beaucoup. De plus, elle pourrait bien faire partie du relais français 4X400 m cet été, car il y avait les championnats du monde aux Bahamas début mai et elle faisait partie de l’équipe qui était en finale. Nous nous étions déjà rencontrés à Budapest et c’était super. L’avoir rencontrée, comme ça, a été une expérience universelle et à la fois ultra exclusive, j’ai une énorme admiration pour tous les sportifs, les sacrifices, leur rapport à la douleur, et au milieu de cette folie, de voir récupérer son amie d’enfance. à la finale mondiale a été très fort. Si on pouvait se revoir à Paris, aux JO ce serait tellement fou !

Emilia Costes, avec Rénelle Lamotte (800m), son athlète française préférée. ©Émilia Costes

Les rencontres exceptionnelles pour Emilia Costes vont commencer lundi 27 mai 2024 où elle portera la flamme olympique. « Je devais être reçu par la ministre de l’Éducation nationale le même jour à midi dans son ministère, mais ça risque d’être compliqué en terme de timing, je dois être à 15h45 à Châteauroux » . Ensuite, Emilia partira en formation sur 21 juillet 2024 à Stade de France. “Il y aura sûrement une visite des lieux, je suis très enthousiasmé par cette idée, cet endroit est fantastique” . Emilia Costes passera devant toute la France le lundi 27 mai 2024 à 19h06 précisément avec le flamme olympique entre les mains, à Châteauroux.

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