Loïc Guines, president of the Chamber of Agriculture in Ille-et-Vilaine

Loïc Guines, president of the Chamber of Agriculture in Ille-et-Vilaine
Loïc Guines, president of the Chamber of Agriculture in Ille-et-Vilaine

Alors que la FNSEA et la JA menacent de reprendre leurs actions à la mi-novembre, on entend le président de la Chambre d’agriculture d’Ille-et-Vilaine alors que des élections ont lieu en janvier.

Intervenant 1 : Manifestez un an plus tard leur mouvement de colère et lancez ces jours-ci des actions coup de poing. Et le mouvement devrait prendre de l’ampleur à la mi-novembre, selon les syndicats. FNCA Et J. On en parle ce matin avec notre invité. Il est président de la Chambre d’Agriculture d’Ille et Vilaine.

Intervenant 2 : Bonjour origine. Bonjour, Vous êtes adhérent à la FDS regroupant 35 producteurs de lait bio à Saint Marc en Couesnon près de Fougères. Qu’est-ce qui inquiète votre profession aujourd’hui ? Est-ce les mêmes raisons qui ont motivé la colère de l’hiver dernier ?

Intervenant 3 : Oui, j’y suis aussi en tant que président de la Chambre d’agriculture. Écoutez l’agriculture face aux chocs réguliers, qu’ils soient climatiques, géopolitiques, financiers et sanitaires. Il y a donc une inquiétude dans le monde agricole, de façon régulière, plus ou moins selon les régions. Bien sûr, en Bretagne aujourd’hui, il y a des crises sanitaires avec la grippe aviaire parce qu’il y a toujours quelques cas qui persistent, et puis des raisons climatiques, mais qui inquiètent un certain nombre de nos confrères. Les semis au printemps, puis à l’automne dernier, ont été compliqués, voire impossibles. Au printemps, c’était très compliqué. Et puis, je dirais que les pluies continues et les récoltes d’automne sont extrêmement compliquées et les semis qui devraient suivre pour certains sont déjà quasiment impossibles. Donc ce sont toutes ces inquiétudes que nous vivons et donc nous appelons depuis un moment, plus à la fin de l’hiver dernier je dirais, à une prise de conscience de ce que peut vivre l’agriculture parce qu’elle est en contact direct avec la nature, avec tout ce qui peut arriver dans le monde, la guerre en Ukraine qui recommence. Mais voilà.

Intervenant 2 : Mais donc rien n’a changé après ce fort mouvement de l’hiver dernier, celui des Higgins, rien n’a changé.

Intervenant 3 : Vous savez, rien n’a changé. Pas beaucoup. Il y a eu des annonces, notamment sur la fiscalité du maïs. Sauf que là, nous sommes en discussion à l’Assemblée nationale. Sur le budget, on voit que c’est encore compliqué. Les finances de l’État français ne sont toujours pas florissantes, elles sont même un peu inquiétantes. Cela veut donc dire que tout le monde doit se mettre autour de la table. Et je dirais que de nos élus, des collectivités jusqu’au niveau national, nous devons, je dirais, discuter ensemble et continuer à avoir une agriculture qui produit, qui produit peut-être différemment que par le passé, mais qui continue à produire nourrir, nourrir les Français au moins le moins possible. Et ça veut dire qu’il faut faciliter les choses et que chacun dans sa petite commune ou dans son conseil départemental ou régional, ou encore dans d’autres organismes qui gèrent l’eau, qui gèrent les métropoles et facilitent la vie des agriculteurs. Et donc pour cela, nous avons besoin d’une discussion commune afin de pouvoir construire une agriculture résiliente. Loïc C’est ça.

Intervenant 2 : Vous êtes président de la Chambre d’agriculture d’Ille et Vilaine et il y a des élections en janvier prochain, justement pour les chambres d’agriculture. Est-ce aussi pour cette raison et parce qu’il va y avoir une bataille entre candidats, entre syndicats, que cette mobilisation reprend ?

Intervenant 3 : Vous demanderez donc au président de la Suisse, d’Ille et Vilaine ou au président de la FNCA. Ce que je sais, c’est qu’il y a des questions sur la table, il y a des difficultés, il y a des craintes pour l’avenir de l’agriculture et nous avons besoin d’une ligne, une ligne claire, mais pas par étapes en petits royaumes, non, dans chaque communauté. C’est ce que je demande en tant que président de l’agriculture. Des élections, oui, il n’y en a pas. Fin janvier est le calendrier. Les difficultés n’ont pas attendu le planning ou ne se sont pas construites avec le planning. Et il y a aussi des sujets sur les accords et accords internationaux. Nous en avons. Les autres pays, on s’en fout des élections des Chambres d’Agriculture en en 2019.

Intervenant 2 : Pour votre élection, vous avez fait de l’installation et du maintien des agriculteurs en Ille et Vilaine une priorité. Leur formation aussi. Les choses ont-elles progressé sous votre présidence ?

Intervenant 3 : Bon écoute, sur l’entraînement, je pense qu’on continue le travail et notamment Villaine. C’est un département qui déploie beaucoup de formations, sur tous les réseaux. C’est sans doute même le premier département sur l’installation. Ce n’est pas encore le cas, ce n’est pas encore suffisant. Avec le conseil régional, on a beaucoup discuté et le conseil régional avait des ambitions politiques. Nous avons installé l’installation, nous y sommes, nous y sommes presque. Mais cela ne suffit pas. On le remplace grosso modo lors d’un départ, on a une installation pour deux départs, donc ce n’est pas encore suffisant. Nous ne pouvons pas dire que nous avons gagné le match. Cela veut dire que nous avons des sujets sur l’attractivité des métiers, que nous rencontrons nos jeunes qui sont dans les centres de formation pour les inciter à le faire. Mais pour cela, nous avons également besoin d’une ligne politique claire de nos politiques, quel que soit le niveau.

Intervenant 2 : Et c’est donc ce que vous demandez, notamment ce matin sur France Bleu Armorique. Merci d’être notre invité. Vous êtes président de la Chambre d’Agriculture d’Ille et Vilaine.

 
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