SÉNÉGAL-SANTE-LEGISLATION / Pour un environnement juridique favorisant davantage l’accès à la planification familiale – Agence de presse sénégalaise – .

SÉNÉGAL-SANTE-LEGISLATION / Pour un environnement juridique favorisant davantage l’accès à la planification familiale – Agence de presse sénégalaise – .
SÉNÉGAL-SANTE-LEGISLATION / Pour un environnement juridique favorisant davantage l’accès à la planification familiale – Agence de presse sénégalaise – .

Dakar, 17 mai (APS) – Les acteurs de la société civile ont plaidé, vendredi à Dakar, pour un environnement juridique plus favorable à l’accès aux offres de services de planification familiale (PF) dans les pharmacies privées.

“Notre approche est une initiative qui nécessite beaucoup d’efforts de plaidoyer pour mettre en œuvre une stratégie et assainir l’environnement juridique afin qu’il soit favorable à l’offre de services de PF, notamment les implants et le DMPA au niveau des pharmacies privées”, a déclaré Mengué Niasse. .

La directrice du projet « Accepter » mis en œuvre par une DKT, une organisation active dans la santé reproductive au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Togo, est intervenue lors d’un atelier de validation du rapport de cartographie des textes législatifs et réglementaires constituant une contrainte sur la prestation des services de PF ( DMPA-SC et Implants) dans les pharmacies privées au Sénégal et la liste des principaux décideurs et champions.

Selon Mme Niasse, le rapport de cartographie a permis d’identifier au total 4 textes qui constituent des contraintes, notamment le code de déontologie des pharmaciens, la loi sur la santé reproductive qui nécessite encore un décret d’application.

« Nous travaillons sur ce document. Il faudrait également inclure une clause qui faciliterait cette offre de service au niveau des pharmacies privées. Cela s’ajoute à d’autres textes visant à créer des décrets et des arrêtés visant à promouvoir ou faciliter la fourniture de services par l’intermédiaire des pharmacies”, a-t-elle expliqué.

Il s’agit de réviser ces textes réglementaires et de travailler sur le décret d’application de la loi RS voté depuis 2005.

De son côté, Momar Talla Seck, chargé de plaidoyer à l’organisation non gouvernementale Action et Développement (Acdev), « l’idée est de voir comment exploiter le potentiel à travers les pharmacies privées (…) pour relancer ce taux qui stagne autour de 22,6% ». ».

« De nombreux blocages empêchent les pharmaciens de s’impliquer correctement dans la réalisation des objectifs de PF du Sénégal. Certains textes réglementaires empêchent les pharmaciens de très bien jouer leur rôle et pourtant ils en ont le potentiel», a regretté M. Seck.

« C’est un peu aberrant par rapport à la loi. Comment peut-on autoriser les femmes à s’appliquer le Dmpa sur elles-mêmes à la maison et interdire aux pharmaciens de le faire dans leur pharmacie alors qu’ils ont été formés pour cela », a déploré la chargée de plaidoyer.

Face à cette situation, il souligne « l’importance d’œuvrer à lever ces obstacles (…), d’utiliser un outil de plaidoyer pour pouvoir convaincre l’Etat » d’impliquer les pharmacies privées dans l’offre de services de PF.

« Au Sénégal, il est très difficile de changer une loi mais on ne perd pas espoir car il est très difficile pour les femmes d’accéder aux services de PF », a analysé Mor Talla Seck, justifiant leur démarche.

Le taux de planification est de 22,6%, selon les organisateurs de l’atelier qui souhaitent le porter à 46% d’ici 2026.

NSS/OID/AKS

 
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