Dimanche 20 octobre, le bar associatif Au Petit Paris a organisé une journée marquée par une assemblée générale et des ateliers collaboratifs. Après cinq années d’existence, la structure s’agrandit petit à petit, prenant désormais la forme d’une collégiale où chacun joue un rôle.
Accueil des nouveaux bénévoles, assemblée générale, partage d’un repas, ateliers de concertation… C’est une journée bien remplie qui a occupé la vingtaine de membres du barreau de l’association Au Petit Paris, dimanche 20 octobre. Un moment important qui intervient deux semaines après l’ouverture de son 2024- Saison culturelle 2025.
Fiançailles
Parmi eux, certains visages sont encore peu connus. Comme ceux de Madeleine et Roger, tous deux Bragard, qui ont décidé de se lancer dans l’aventure du volontariat. « J’ai rencontré Josselin Thomas (le coordinateur culturel) sur un stand chez Associativa lors de leur lancement en 2019. Cet été, nous sommes tombés sur l’appel à bénévoles. C’est plus facile puisque nous sommes à la retraite maintenant. Nous avons essayé un soir et ça s’est très bien passé », se souvient Roger. Le couple apprécie de voir un public très varié fréquenter le bar associatif : « Des gens issus de différents milieux sociaux, des jeunes, des personnes âgées… Un brassage intergénérationnel et un aspect convivial. »
Pour Damien, c’est le contraire. Après plus de deux ans, l’aventure bénévole va bientôt se terminer pour des raisons personnelles. Mais les bons souvenirs perdureront : « D’un point de vue social et professionnel, il y aura un avant et un après. Sur l’aspect technique, les sons, les lumières, les décors, j’ai appris des choses et rencontré des gens qui m’ont ouvert des portes », explique celui qui partage l’avis des nouvelles recrues sur la variété du public.
Collégial
Depuis un an, Au Petit Paris fonctionne comme une association collégiale, c’est-à-dire sans lien hiérarchique entre les membres. Illustration ce dimanche après-midi, avec des ateliers de concertation liés aux huit commissions du barreau associatif : technique, communication, programmation, atelier… Ce format permet à chaque bénévole « de s’impliquer davantage dans la structure, de se sentir davantage à sa place. Chacun peut donner son avis et contribuer aux évolutions », résume Josselin Thomas, ancien président, aujourd’hui coordinateur culturel. Ce dernier est employé à temps partiel, ce qui constitue une avancée pour l’aspect « organisation de tout ce qu’on ne voit pas, coordination entre bénévoles, recherche de financements… »
Alors que le barreau associatif fête sa cinquième année d’existence, Josselin Thomas estime que « le pari a été tenu. Nous avons résisté à la période Covid, su fidéliser notre clientèle, nous faire un nom parmi les artistes qui nous approchent… Nous avons mûri. » Ce qui ne nous empêche pas d’avoir des axes de progrès et l’envie d’aller plus loin : « Nous aimerions être ouverts et nous montrer davantage, car il y a toujours un public qui ne nous connaît pas, ne sait pas ce que nous faisons. Devenir de plus en plus un tiers-lieu, tout en conservant les concerts qui sont notre ADN, tout en consolidant et développant les partenariats », projette la coordinatrice culturelle.
L’accueil d’activités périscolaires de l’école voisine (Jules-Ferry), la délocalisation d’événements à la campagne en sont des exemples. En attendant, un spectacle mêlant stand-up et hiphop sera programmé le samedi 26 octobre, avec L’Ane Solo.
Louis Vanthornout
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