Face à la crise du logement, de plus en plus de jeunes travailleurs vivent chez leurs parents

Face à la crise du logement, de plus en plus de jeunes travailleurs vivent chez leurs parents
Face à la crise du logement, de plus en plus de jeunes travailleurs vivent chez leurs parents

Près de cinq millions de jeunes adultes vivent encore chez leurs parents, selon une étude de la Fondation Abbé Pierre. Un chiffre qui a considérablement augmenté au cours des 10 dernières années.

Le nombre de jeunes adultes hébergés chez leurs parents, principalement étudiants, a augmenté de 250 000 entre 2013 et 2020, retour du symptôme « Tanguy » de la crise du logement, selon une étude de la Fondation Abbé Pierre (FAP) publiée jeudi.

Environ 4,92 millions d’adultes vivaient chez leurs parents en 2020 contre 4,67 millions en 2013, en majorité âgés de 18-24 ans (+13,5%), selon la dernière enquête FAP « Les ‘Tanguy’ : le retour », une référence à l’association éponyme. comédie d’Etienne Chatiliez sortie en 2001 racontant la cohabitation explosive d’un couple avec leur fils de presque trente ans.

Outre les 18-24 ans, les 25-34 ans sont également en hausse (+3,6%), tandis que les plus de 35 ans sont en baisse (-19,5%), représentant au total 1,26 million de personnes de plus de 25 ans.

« Le sort des adultes hébergés chez leurs parents est très variable. Certains sont satisfaits de leurs conditions de logement, surtout lorsqu’ils sont jeunes », mais « lorsque cette situation s’éternise, elle constitue un obstacle majeur à leur autonomie, notamment lorsqu’ils ne sont plus étudiants, ne travaillent plus, ou même ne vivent déjà en couple », » souligne l’étude, qui s’appuie sur la dernière « Enquête nationale sur le logement » de 2020.

Ce phénomène reflète avant tout « le plus grand nombre de jeunes en France, les enfants du « baby-boom des années 2000 » arrivant progressivement à l’âge adulte », reconnaît la FAP.

1,3 million de jeunes salariés concernés

Mais c’est aussi un « signal supplémentaire (…) de la gravité de la crise du logement jeunes », poursuit-elle, appelant à « des politiques de logement plus volontaristes, notamment pour les jeunes précaires ».

Outre 2,4 millions d’étudiants, 1,3 million de jeunes salariés continuent de vivre chez leurs parents, ce qui “peut refléter des salaires trop bas et des loyers trop élevés ou des logements sociaux trop rares pour pouvoir vivre ensemble”, selon à la Fondation.

Le nombre de chômeurs vivant chez leurs parents a diminué de 32,2%, à 588.000, en raison de la baisse du chômage des jeunes sur la période.

Plus d’hommes que de femmes

A noter que les jeunes hommes sont beaucoup plus nombreux (2,8 millions) que les femmes (2,1 millions), une différence qui n’est « pas nouvelle », et qui s’explique entre autres « par la formation d’un couple de femmes plus jeunes, dans des relations où la femme est en moyenne plus jeune que son partenaire», note la FAP.

Environ 600 000 (+15%) personnes sont également hébergées chez des tiers (amis, cousins…) ou avec leurs propres enfants.

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