arrivées et revenus boostés par les vacances d’été

arrivées et revenus boostés par les vacances d’été
arrivées et revenus boostés par les vacances d’été

La reprise du secteur touristique se confirme cette année après les records de 2023. Désormais, les données d’avant la pandémie de Covid-19 sont dépassées, tant au Maroc qu’en Tunisie, à fin septembre, par rapport à la même période de 2019, année de référence pour le secteur touristique mondial.

Une chose est presque sûre, après les records d’arrivées touristiques enregistrés en 2023, l’année 2024 sera également couronnée de records, grâce à la performance exceptionnelle de la période estivale. Des records qui s’expliquent surtout par le retour important, l’été prochain, des membres des diasporas des deux pays et par l’attrait des touristes étrangers.

Outre les produits touristiques diversifiés proposés par les deux pays – balnéaire, culturel, de loisirs, shopping, sportif, etc.), les campagnes de promotion dans les pays d’origine et l’augmentation des liaisons aériennes ont contribué de manière significative à l’augmentation des visiteurs lors d’une période exceptionnelle. l’été au Maroc.

Arrivées et réceptions à Maroc : l’été des records

Au terme des neuf premiers mois de 2024, le Maroc a accueilli 13,1 millions de visiteurs, soit un volume en hausse de plus de 2 millions par rapport à la même période de l’année dernière, selon les données du ministère du Tourisme, grâce notamment aux bons résultats du période estivale. En effet, sur les seuls mois de juillet, août et septembre, le Maroc a accueilli 5,5 millions de touristes (2,6 millions en juillet, 1,8 million en août et 1,3 million en septembre).

A noter que la fréquentation des établissements d’hébergement classés a été moins vigoureuse avec une hausse de seulement 7% en termes de nuitées enregistrée sur la période allant de début janvier à fin août 2024 pour un cumul de 18,7 millions de nuitées. Cette lente croissance s’explique par le fait que de nombreux Marocains résidant à l’étranger ne fréquentent pas les hôtels lorsqu’ils sont en vacances dans leur pays.

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Parallèlement, à fin août 2024, les recettes touristiques cumulées se sont établies à 76,4 milliards de dirhams, en hausse de 7% par rapport à la même période de l’année dernière. A cet égard, il convient de noter qu’un nouveau record de 17 milliards de dirhams (soit 1,72 milliard de dollars) a été enregistré uniquement au cours du mois d’août 2024, en hausse de 20% par rapport à août 2023.

Pour avoir une idée de l’importance des recettes récoltées au cours du mois d’août dernier, il faut savoir qu’elles représentent plus que les recettes totales cumulées du secteur touristique tunisien durant la période du 1er janvier au 10 septembre 2024 (5 ,1 milliard de dinars, soit 1,65 milliard de dollars). Cela signifie que le modèle touristique haut de gamme adopté par le Maroc a porté ses fruits.

«Ces chiffres prouvent l’efficacité de notre feuille de route. Nous aspirons à entretenir cette dynamique en diversifiant et en enrichissant nos expériences locales. Cette démarche permettra de prolonger et de mieux valoriser le séjour de nos visiteurs.», s’est réjouie Fatim-Zahra Ammor, ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Economie sociale et solidaire.

Ces performances touristiques sont le résultat de plusieurs facteurs : vision stratégique, diversité de l’offre (culturelle, balnéaire, sportive, nautique, loisirs, dunes et désert, etc.), investissements dans les infrastructures hôtelières et aéroportuaires, promotions internationales auprès des Tour opérateurs et lors salons dédiés au tourisme.

La stabilité politique et sociale, la sécurité, la proximité géographique avec les principaux marchés émetteurs et la bonne connectivité des aéroports du Royaume sont également des facteurs qui renforcent son positionnement de destination touristique de premier plan en Afrique et dans le monde arabe. Le Maroc ambitionne d’atteindre 26 millions de touristes d’ici 2026.

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Avec ces données, le Maroc est sur le point de battre son record de l’année dernière et devrait prendre la première place en tant que destination touristique depuis l’Egypte avec, peut-être, un nombre record de touristes accueillis jamais enregistré par un pays du continent.

Par ailleurs, la ministre Fatim-Zahra Ammor compte sur la poursuite de cette dynamique pour le reste de l’année et prévoit des arrivées entre 15,5 et 16 millions de visiteurs pour 2024, dépassant ainsi l’objectif initial de 15,5 millions de visiteurs prévu par la feuille de route sectorielle pour le année en cours. Pour rappel, le Maroc a accueilli 14,5 millions de visiteurs en 2023, un record historique, dont 51% de Marocains résidant à l’étranger (MRE).

Tunisie : tourisme de masse, revenus minimes

La Tunisie a accueilli 6,61 millions de touristes à fin août 2024, contre 6,23 millions au cours des huit premiers mois de 2023, soit une hausse de 6,1%, selon les dernières données disponibles. Les arrivées pendant la période estivale restent modérées. Cela s’explique par la période électorale et les tensions actuelles au Moyen-Orient.

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Facilement accessible, grâce à ses prix attractifs, notamment avec les formules « tout compris » et sa bonne connectivité avec le marché européen, son principal marché émetteur, la Tunisie bénéficie avant tout du tourisme régional. En effet, l’Algérie et la Libye sont les deux principaux fournisseurs de touristes du pays. Ainsi, sur la période du 1er janvier au 20 août 2024, la Tunisie a accueilli environ 2 millions de touristes algériens, soit un volume en hausse de 15,4%. L’année dernière, 3,2 millions de touristes algériens ont visité le pays.

Contrairement au Maroc, le tourisme tunisien est largement dominé par les stations balnéaires, malgré l’énorme potentiel dans les domaines culturel, saharien, nautique… Ainsi, on note une très forte fréquentation des stations balnéaires de Sousse, Hammamet… L’île paradisiaque de Djerba a également connu une augmentation du nombre d’arrivées de touristes tant étrangers que locaux, notamment pendant les vacances d’été.

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Ce choix du tourisme de masse, s’il se traduit par des fréquentations importantes grâce notamment à la formule « tout compris », reste néanmoins peu générateur de revenus. Il s’agit d’une formule qui profite aux tour-opérateurs et à leurs compagnies charter, et non aux opérateurs touristiques et à l’État tunisien. Pour preuve, durant la période allant du 1er janvier à fin septembre 2024, le pays n’a engrangé que 5,6 milliards de dinars de recettes touristiques, selon les données de la Banque centrale de Tunisie. Même si ce volume est en hausse de 7,2% par rapport à la même période de l’année précédente, il reste néanmoins négligeable par rapport au nombre de touristes accueillis.

Ainsi, en rapportant les recettes au nombre de visiteurs accueillis entre le 1er janvier et fin août 2024, selon les données disponibles (4,87 milliards de dinars/6,23 millions de visiteurs), on aboutit à une recette de 732 dinars dépensés par touriste, soit une moyenne de 229 $. A titre de comparaison, pour la même période, la dépense moyenne des touristes ayant visité le Maroc (76,4 milliards de dirhams/11,8 millions de touristes) s’élève à 6.474 dirhams, soit 656 dollars. Autrement dit, un touriste dépense en moyenne trois fois plus au Maroc qu’en Tunisie.

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Pour le reste de l’année, après la haute saison estivale, les autorités et les professionnels du secteur attendent le retour des Tunisiens résidant à l’étranger pendant la basse saison pour doper encore les arrivées avant la cohue de fin d’année. .

Ainsi, après avoir enregistré 9,3 millions de visiteurs en 2023, l’Office National Tunisien du Tourisme (ONTT) table sur un record de plus de 10 millions de touristes à la fin de l’année en cours (le précédent record étant enregistré en 2019 avec 9,5 millions de visiteurs). .

Il reste urgent pour les autorités tunisiennes de trouver une solution à la difficile équation entre un afflux touristique important et des revenus qui ne sont pas à la hauteur. Cette solution passera par l’abandon de la politique du tourisme de masse et de tout tourisme balnéaire en exploitant d’autres pans de l’offre tunisienne dont le tourisme culturel et saharien en s’extirpant progressivement de l’influence des tour-opérateurs.

 
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