Début de la campagne contre les symboles de haine

Début de la campagne contre les symboles de haine
Début de la campagne contre les symboles de haine

Le 9 juin, les Genevois se prononceront sur l’interdiction des symboles de haine dans l’espace public. La campagne du « oui » a été lancée ce matin. Tous les partis politiques, à l’exception de l’UDC, adhèrent au projet.

Des croix gammées, symboles nazis, parfois dessinées au milieu de la rue. Actuellement, la loi n’est pas claire. Il est compliqué de poursuivre les auteurs de ces actes. Pour clarifier les choses, tous les partis politiques, à l’exception de l’UDC, souhaitent inscrire ce texte dans la constitution. La verte Maryam Yunus Ebener déclare : « Ces affiches et symboles nazis sont chargés d’histoire. Nous sommes en 2024, cela me rappelle 1924. Mussolini avait pris le pouvoir en Italie. Hitler avait fait son putsch, heureusement échoué, il est allé en prison et il a écrit Main Kampf. Florence Florenza-Decurtins ajoute : « Il faut cohabiter, il faut vivre tous ensemble. Il est très important aujourd’hui de fixer un cadre. D’où l’interdiction comme l’a expliqué mon collègue, avec le passé de guerre et toutes les guerres qu’il y a aujourd’hui »

L’UDC pas si unanime

Ce projet de loi émane de l’ancien député UDC au Grand Conseil Thomas Bläsi. Le parti agraire a refusé l’objet lors de son assemblée cantonale il y a 2 mois mais cette décision n’a pas fait l’unanimité. Par exemple, le député UDC Michael Andersen était présent ce matin pour soutenir le oui : « Il me semble important de maintenir ma ligne politique. Je reste convaincu de l’importance de ce texte. C’est pourquoi je le soutiens activement. Il est vrai qu’il existe de nombreux arguments pour dire qu’il est difficile d’établir une liste de symboles haineux, qu’on ouvre une boîte de Pandore. Les symboles tels que les croix nazies sont assez facilement classés comme haineux. Aujourd’hui, cette loi est indispensable.

Pour le président de l’UDC Genève, il n’y a pas de divisions au sein du parti à ce sujet. Principal argument des opposants : comment définir ce qui est ou n’est pas un symbole haineux : « En effet, il a été porté par l’un des nôtres. Au fond, il a raison. Je comprends tout à fait le sentiment qu’avait Thomas à ce sujet, mais le texte n’a pas convaincu l’assemblée. Cela pourrait être amélioré, notamment sur l’arbitrage. Qui décide de ce qui est un symbole de haine et de ce qui ne l’est pas ? Je vais vous donner un exemple : un t-shirt Che Guevara. Est-ce un signe haineux ou pas ? Nous savons que Che Guevara adorait tirer sur ses adversaires devant la télévision nationale.»

Il y a un an, le Grand Conseil avait adopté cette loi par 83 voix contre une. Les citoyens genevois seront appelés aux urnes le 9 juin. Genève pourrait devenir le premier canton de Suisse à inscrire une loi de ce type dans sa constitution.

 
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