A Paris, Lyon et Marseille, plusieurs personnes se sont rassemblées en réponse à l’appel des groupes féministes à « dénoncer la culture du viol ».
Procès des viols de Mazan, révélations sur l’abbé Pierre, viol suivi d’un meurtre de Philippine… Des dizaines de manifestations ont eu lieu samedi devant les palais de justice de France pour protester contre les viols de Mazan. « dénoncer la culture du viol »à l’appel de plusieurs groupes féministes. L’un d’eux, « Osez le féminisme »demande un « révolution institutionnelle »notamment pour que le « justice est enfin rendue aux 94 000 victimes de viols et victimes d’agressions sexuelles chaque année en France ».
A Lyon, plus de 300 personnes se sont rassemblées devant le palais de justice, certaines habillées en “Rosie la riveteuse”une salopette et un foulard rouge à pois blancs noué sur la tête, devenu symbole de l’émancipation des femmes.
A Paris, une centaine de personnes se sont rassemblées devant le tribunal judiciaire, avec des pancartes et des slogans le réclamant. « Que la honte change de camp » ou je me demande quoi « Que fait la justice ? ». « Arrêtez le déni »» insistait un autre signe, quand un autre message jaillit : « 0,6 % des viols condamnés, on peut faire mieux ».
A Marseille, où une trentaine de personnes étaient rassemblées, plusieurs manifestants brandissaient une pancarte à l’effigie de Gisèle Pelicot, scandant « Arrêtez le non-problème » et « condamnation des violeurs ».
Exemple d’Espagne
Pour Valentine Caffè, 50 ans, l’affaire Gisèle Pelicot est « presque un cas d’école » qui peut “pour faire basculer la loi”en espérant que la France prenne exemple sur l’Espagne, dont la loi “Seulement oui c’est oui” (“Seul un “oui” signifie “oui” et signifie qu’il appartient à l’agresseur de prouver qu’il y a consentement.”
Devant le Palais de Justice de Toulouse, ils étaient une centaine de manifestants en début d’après-midi devant une grande banderole où il était écrit « Violeur devant l’hôpital universitaire ». La mobilisation haut-garonnaise avait en effet une connotation particulière, alors qu’un étudiant en médecine condamné à cinq ans de prison pour agression sexuelle doit réintégrer l’internat médical de Toulouse en novembre.
En septembre, 10 000 personnes ont défilé dans les rues de France pour soutenir Gisèle Pelicot, qui a refusé le huis clos du procès de son ex-mari qui l’avait droguée pour la violer et l’avait fait violer par des dizaines d’inconnus. 50 autres hommes âgés de 36 à 74 ans sont jugés aux côtés de son désormais ex-mari. « Je dédie (ce combat) à toutes les personnes, femmes et hommes, à travers le monde, qui sont victimes de violences sexuelles »a-t-elle déclaré à la presse.
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