La maire de Pibrac, Camille Pouponneau, a annoncé sa démission ce jeudi sur les réseaux sociaux.
Dans un communiqué détaillé, elle justifie sa décision par plusieurs motifs, dont l’épuisement général, proche du burn-out.
Elle déplore également s’être sentie « noyée sous le poids de règles étatiques rigides ».
“J’ai atteint la fin de ce que je pouvais endurer.” Camille Pouponneau, maire socialiste de la commune de Pibrac près de Toulouse et conseillère métropolitaine, a annoncé le 17 septembre sur les réseaux sociaux avoir rendu son écharpe tricolore, évoquant notamment une « dégradation de [sa] santé mentale. »
« C’est avec une profonde tristesse que je vous informe de ma démission de mon mandat de Maire de Pibrac et Conseiller Métropolitain, démission que le Préfet de Haute-Garonne vient d’accepter, avec effet immédiat », a expliqué sur son compte X, anciennement Twitter, l’élue de 35 ans, proche de la présidente de région Carole Delga et de la maire de Colomiers, Karine Traval-Michelet.
“Aujourd’hui la détérioration de ma santé mentale, entraînant une détérioration progressive de ma santé physique, ne me permet plus d’exercer ces fonctions avec le recul et l’énergie nécessaires”, détaille l’édile dans un long communiqué joint à sa publication. « Après 10 ans à me consacrer à des mandats électifs au service des autres et du bien commun, je dois prendre soin de moi » ajoute celui qui a été élu à la tête de cette commune de 8 500 habitants en 2020 et qui refuse tout entretien sur ce départ brutal.
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Evoquant aussi une certaine lassitude, l’élu explique s’être senti « noyés sous le poids des règles étatiques rigides ». Elle regrette particulièrement d’avoir été « un simple manager sans aucune marge de manœuvre », y compris quotidiennement était « plus dévoué au contrôle des déjections canines qu’aux projets structurants pour la commune ». Dans son communiqué, Camille Pouponneau souligne également « la déresponsabilisation progressive des citoyens », et fait référence aux menaces récentes “des poursuites judiciaires pour propos diffamatoires” de la part des résidents locaux.
Enfin, celle qui avait mis entre parenthèses toute activité professionnelle pour se consacrer à ses mandats regrette « n’ayant pas assumé une rémunération décente pour son mandat (qui s’élève aujourd’hui à 1 127 €) et ayant exercé deux fonctions : celle de maire et celle de chef de cabinet ». Ne pouvant prétendre au chômage, elle précise qu’elle compte solliciter le RSA pour se consacrer à sa reconversion.