Par
Jean-Philippe Massieu
Publié le
18 octobre 2024 à 13h07
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Directeur pendant un an de l’EPL et Enil Saint-Lô-Thère (Manche), le dynamique Dany Toussaint je viens de recruter Xavier Croquevieille comme directeur de ferme de l’établissement.
Et retour aux sources dans la Manche pour ça personnage au parcours atypique.
17 ans dans la production bananière
«Je suis de Bréhal», commence celui qui est ingénieur agro-économiste de l’Istom, l’école d’ingénieurs du Havre pour les futurs expatriés.
« Je voulais être fermier mais je n’avais pas le terrain […]. Quand j’ai vu la carte du monde, j’ai trouvé que c’était dommage de ne pas chercher ailleurs”, raconte celui dont le père, Rouxévillevient d’un famille de 17 enfants.
J’ai 54 cousins.
Xavier Croquevieille a travaillé pour la première fois chez Sénégalde 1994 à 1996. Il est revenu dans la Manche, comme professeur au lycée agricole de Coutances, et « fonde une famille ».
” Plus Afrique Cela me manquait et j’avais besoin de le présenter à ma famille. Dans 2000nous sommes partis en famille Côte d’Ivoire. J’ai travaillé pendant 17 ans dans le production de bananes: 4 ans en Côte d’Ivoire, 5 ans en Martinique 1 an à Cameroun avant de retourner en Côte d’Ivoire. j’ai travaillé pour entreprises familiales et pour grands groupes privésAméricain, Belge, etc. »
« Au cours des cinq dernières années, j’ai créé près de 2 000 hectares de plantations. Nous sommes partis de rien. Il fallait créer le itinéraires, l’irrigation LE bâtimentsverser accueillir les employés, gérer l’environnement socialLE relations avec les pouvoirs publics » dit Xavier Croquevieille.
« Quand le Premier ministre est arrivé… »
Puis de 2017 à 2020, il a travaillé dans le production de canne à sucre sur des exploitations de 14 000 hectares Tchad et 34 000 hectares Congo!
« J’ai dirigé plus de 2 000 collaborateurs. Les vendanges se sont faites sur six mois avec trois équipes en 3×8. Nous avons garanti autosuffisance du pays pour lequel nous avons travaillé », en lien étroit avec le États parfois sous pression. Son épouse est originaire de Chanteloup.
Je l’ai embarquée et elle aussi est tombée amoureuse de l’Afrique.
Les enfants ont aussiâme voyageuse mais tout en restant « très attaché à leurs origines normandes« . Deux sont maintenant Canadaet l’un est diplômé à Guingamp.
La famille a tout de même vécu des moments difficilessur le continent africain : « Coups d’État, rapatriements… ».
Une opportunité saisie
” Dans 2022nous avons pris la grande décision arrêter l’expatriation. Nous avons passé un sas d’adaptation dans le sud de la France, à Montpellier », où Xavier Croquevieille gérait 4 hectares de production de fleurs en serre.
Puis il y a quelques semaines, il a vu l’annonce du lycée de Saint-Lô-Thère sur LinkedIn.
C’était une opportunité. Cela a été fait en moins d’un mois. Nous avons quitté le Sud. Ma femme a repris son métier de préparatrice en pharmacie à Cérences. Nous avons trouvé notre maison. Il fallait le faire. Franchement, c’est positif, c’est un retour aux sources et un vrai bonheur de retrouver la Normandie et ici à Saint-Lô-Thère.
Xavier Croquevieille s’est forgé un sacré CVce qui sort de l’ordinaire. Mais « ce genre de voyage est aussi effrayant ». Il estime donc avoir eu « la chance de croiser quelqu’un comme M. Toussaint ».
Originaire de Pays de Caux between Yvetot and Dieppe, Dany Toussaint has aune grande ouverture d’esprit.
Un premier chiffre positif
Il reprend lui-même les rênes des établissements de Saint-Lô-Thère en novembre 2023:
Je suis très heureux d’avoir rejoint l’équipe de Saint-Lô-Thère. Cela regroupe mes deux principaux secteurs : l’agriculture et l’agroalimentaire. Nous avons les agro boots blanches et les agri boots vertes mais avoir toujours les pieds dans les bottes, c’est important !
« Le bilan après un an est positif. Nous avons un bel établissement et j’ai découvert un beau département. Je me sens bien ici. J’ai été très bien accueilli», raconte celui qui a créé la filière agroalimentaire au CFA et au CFPPA d’Yvetot, en Seine-Maritimele département où il a grandi.
« Fils d’agriculteurs, j’ai travaillé toutes les vacanceset chaque week-end. Notre père avait aussi une partie ETA (entreprise de travaux agricoles) : je faisais de l’ensilage. Toute la famille travaillait dans l’agriculture. »
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