Le Conseil d’État enterre définitivement un projet éolien dans l’Orne

Le Conseil d’État enterre définitivement un projet éolien dans l’Orne
Le Conseil d’État enterre définitivement un projet éolien dans l’Orne

“Nous nous battons depuis 2009, nous avons fourni beaucoup d’efforts mais la victoire est au bout, un couronnement final”, communique Sylvie Laplasse, présidente de l’association Sauvegarde de l’environnement dans la région de Courtomer. Lundi 6 mai 2024, le Conseil d’État a définitivement enterré le projet de trois éoliennes supplémentaires sur la commune de Trémont, près de Sées (Orne), contre lequel il s’était opposé.

Le tribunal de grande instance valide donc la décision de la cour administrative d’appel de Nantes du 31 mars 2023. Le 4 février 2020, la préfecture de l’Orne a autorisé l’exploitation de ces trois éoliennes. La société IEL Développement était chargée de réaliser ce projet. Mais l’association écologiste, aidée par d’autres groupes, a intenté une action en justice pour s’y opposer.

«Concurrence avec la cathédrale»

Le tribunal a accepté l’argument de « dommages excessifs au patrimoine et aux paysages ». En bref : le nouveau parc aurait « avec pour effet d’aggraver significativement le phénomène de concurrence avec la cathédrale de Sées », situé à 6 km, et « de remettre en cause les cônes de vue sur ce monument historique classé », comme nous l’écrivions en mars 2023.

Deux recours ont été formés contre cette décision : par le ministère de la Transition écologique et la société IEL Développement. Le premier recours a été rejeté le 14 novembre 2023 par le Conseil d’État, car le ministère n’a pas fourni un mémoire complémentaire, document indispensable à l’examen de la demande. Le conseil a donc conclu que le ministère devait se retirer.

Un rejet de forme

Et lundi 6 mai, c’est le deuxième recours qui a été rejeté, encore une fois sur la forme. La société a considéré que la décision de la Cour administrative d’appel de Nantes est “entaché d’une qualification juridique inexacte”, “une motivation insuffisante et une dénaturation du dossier”. Mais pour le Conseil d’État, “Aucun de ces motifs n’est de nature à permettre d’admettre le recours.” Le projet est donc définitivement enterré.

Une victoire pour les associations environnementales et les riverains, pour qui les éoliennes sont synonymes de “une nuisance sonore”, “la destruction d’espèces protégées”, “une dévaluation immobilière” et, détenu à Nantes, « une attaque contre le paysage, contre la cathédrale », en plus de ne pas être “non valable comme Source d’énergie”, selon Sylvie Laplasse. La sauvegarde de l’environnement dans le pays de Courtomer continue néanmoins de se mobiliser contre d’autres projets éoliens sur le territoire.

 
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