Depuis deux semaines, c’est une forme de libération pour Gazmir Hoti. Le père de famille de 41 ans, habitant de Surgères et employé dans un restaurant de La Rochelle, a pu retrouver sa famille. “La route est encore longue mais ce soir, nous pouvons tous sourire”, a déclaré Éric Joyaux, de l’association Solidarité Migrants, lors de la soirée organisée en l’honneur de Gazmir au restaurant ce mercredi 16 octobre.
Visa d’un an accordé
D’origine albanaise, Gazmir Hoti a été expulsé vers Tirana le 27 août. Visé par une OQTF (obligation de quitter le territoire français), c’était la quatrième fois que Gazmir était arrêté, faute de papiers. Sa famille, son employeur, l’école de ses enfants, sa ville et de nombreuses associations se mobilisent alors pour le faire revenir.
Une fois en Albanie, un réexamen de son dossier a été procédé par les services de l’Etat, qui ont finalement décidé de lui accorder un visa d’employé d’un an. Dans neuf mois, le père devra refaire des démarches pour être autorisé à séjourner sur le territoire.
Un répit précieux
Pas même vingt-quatre heures après avoir reçu l’autorisation de rentrer en France, Gazmir Hoti serrait ses proches dans ses bras. Depuis, les enfants ont du mal à rester éloignés de leur père. « Être loin de mes enfants, c’était le plus difficile, confie le père. Nous sommes très proches, ils ne se couchent jamais sans un câlin de ma part. » Mais cette arrestation – à son domicile et devant les enfants – hante toujours la famille : « Ils sont stressés. J’ai dû leur montrer mon visa pour les rassurer, leur montrer que je pouvais rester avec eux. »
Au lendemain de son retour, Gazmir Hoti a repris son travail aux cuisines du restaurant Marie-Galante aux Minimes, à La Rochelle, pour le plus grand plaisir de son patron, Patrice Modolo. « Il travaille avec nous depuis le début de l’année et j’ai rarement eu une personne qui travaille aussi bien », assure le manager. Je suis vraiment soulagé pour lui et sa famille qu’il ne vive plus dans la peur constante d’être expulsé ! »
