“le Département est responsable” selon cette association

“le Département est responsable” selon cette association
“le Département est responsable” selon cette association

Ici une vieille poupée. Là, un short de foot pour enfant. Et comme un affront à l’innocence de l’ensemble, deux bandes de scotch jaune formant une croix. Ce jeudi 17 octobre, une fausse scène de crime, mais tristement symbolique, jonche les pavés mouillés de l’entrée du conseil départemental de l’Indre.

« Insupportable dans un État de droit »

Les membres de l’association ont reproduit une scène de crime pour dénoncer les violences faites aux enfants pris en charge.
© (Photo NR, Thierry Roulliaud)

Organisé par des membres de l’association Mouv’Enfant, il évoque l’affaire qui se joue à quelques rues d’ici, dans la salle d’audience du tribunal de Châteauroux, où, depuis le lundi 14 octobre 2024, tout un réseau illégal d’accueil d’enfants, créé en Indre.

Un procès hors norme qui, outre des abus particulièrement graves, a mis en lumière les carences de l’Assistance sociale à l’enfance (ASE), un service géré par le Département. D’où la présence d’Arnaud Gallais, co-fondateur de Mouv’Enfants, devant ces portes.

« Comme ceux du Nord et de la Creuse, le conseil départemental de l’Indre est responsable des enfants placés sur son territoire, juge le militant. Il est inacceptable d’avoir permis à des professionnels non agréés d’accueillir illégalement des enfants. ».

L’association Mouv’Enfants a fait entendre ses revendications devant le conseil départemental, jeudi 17 octobre.
© (Photo NR, Thierry Roulliaud)

Dans ce dossier, il dénonce un système “de l’omerta”. Et charge le Département. « Si, dans l’Indre, il y a des gens qui se font passer pour des professionnels de la protection de l’enfance, il faut que le conseil départemental fasse son travail et porte plainte. Il ne doit pas rester les bras croisés et ne rien faire. On se retrouve avec des jeunes de l’ASE seuls. Nous sommes censés être dans un état de droit et personne ne s’est occupé d’eux alors qu’ils sont les plus vulnérables. Ce silence est insupportable. ».

Delphine Raymond, directrice de cabinet du président du conseil départemental, n’a pas la même analyse. Elle pointe un « déficit d’information ». « Nous n’avons pas été prévenus par le département du Nord que les enfants allaient être placés dans l’Indre. […] Pour nous, ces familles sont totalement inconnues. » Et de certifier. « La première question qui s’est posée au sein des services a été de savoir si [le Département] aurait pu avoir une quelconque responsabilité dans cette histoire, auquel cas il faut l’assumer. Mais ce n’était pas le cas. »

Un échange plutôt constructif

Ce jeudi 17 octobre, à l’issue d’un échange “moins de trente minutes”l’association et le Ministère semblent avoir trouvé des points d’accord. « Le président souhaite organiser une grande consultation au niveau départemental, visant à rassembler les acteurs du monde associatif, les politiques… C’est plutôt positif », indique Arnaud Gallais, ajoutant avoir rencontré un homme «humainement ennuyé»mais en restant solidaire des autres conseils départementaux pointés du doigt et de l’ASE.

Un sentiment conforme à la position adoptée par Marc Fleuret, un jour plus tôt. « Le Département souhaite apporter son soutien inconditionnel aux enfants qui ont subi ces actes inacceptables. Il est important dans ce contexte que la qualité du travail et le dévouement de nos agents de l’Aide à l’Enfance dans l’Indre ne soient pas remis en cause. » a déclaré l’élu, dans un communiqué envoyé à Au NON le mercredi 16 octobre.

 
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