Le suspect du meurtre de Philippine, Taha Oualidat, a été entendu pour la première fois par un procureur de Genève ce mercredi 16 octobre. Lors de cette audience, il lui a été demandé s’il acceptait d’être extradé vers la France, option qu’il a formellement refusée. Si Taha Oualidat avait accédé à cette demande, son transfert vers la France aurait pu se faire en quelques jours seulement grâce à une procédure accélérée.
L’Office fédéral de la justice (OFJ) en Suisse recevra prochainement le rapport de cette audition et prendra une décision concernant l’extradition dans les prochains jours.
Une procédure d’extradition susceptible de s’allonger
En cas de décision favorable à l’extradition, le suspect disposerait de cinq jours pour faire appel. Si cette voie est empruntée, la procédure pourrait alors durer » plusieurs semaines, voire plusieurs mois »selon une Source relayée par BFMTV.
Taha Oualidat, 22 ans, a été arrêté le 24 septembre à Genève. Il était soumis à une obligation de quitter le territoire français (OQTF) depuis le 18 juin. Lors du prononcé de cette décision, aucune mesure n’a été prise pour contester cette obligation.
Le refus d’extrader Taha Oualidat et les éventuels recours qu’il pourrait intenter laissent présager une procédure judiciaire prolongée, retardant son retour en France pour répondre aux accusations dans l’affaire du meurtre aux Philippines. Les autorités suisses devront se prononcer sur cette question dans les prochains jours.
Taha Oualidat : récidiviste sous OQTF
Arrivé en 2019, Taha Oualidat est entré sur le territoire français grâce à un visa touristique, valable du 13 juin au 27 juillet de la même année. Peu après son arrivée, il a été impliqué dans le viol d’une étudiante de 23 ans, dans un chemin forestier à Taverny (Val-d’Oise).
Rapidement identifié grâce à son ADN, il a été arrêté et condamné à sept ans de prison, mais il n’a purgé que cinq ans de sa peine.
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