La société américaine Axiom, en partenariat avec la marque de luxe Prada, travaille depuis plusieurs années sur l’AxEMU, une nouvelle combinaison spatiale destinée à permettre aux astronautes de la NASA de se rendre sur la Lune. Une nouvelle version de ce scaphandre a été dévoilée. Il devra être finalisé d’ici 2026.
C’était il y a un peu plus d’un an. La société américaine Axiom a créé la surprise en annonçant en octobre 2023 un partenariat avec la célèbre maison de couture italienne Prada. Ceci, dans le cadre de son contrat avec l’agence spatiale américaine (Nasa) pour développer des combinaisons de nouvelle génération au profit des astronautes.
Cette combinaison spatiale, appelée AxEMU (Unité de mobilité extravéhiculaire Axiom), fait partie des travaux entrepris par la NASA au cours des dernières décennies pour parvenir à une nouvelle combinaison — le xEMU (Unité de mobilité extravéhiculaire d’exploration). Le 16 octobre, Axiom a présenté une version mise à jour de la conception de son AxEMU.
La nouvelle combinaison AxEMU d’Axiom
De l’extérieur, la combinaison AxEMU ne semble pas très différente des combinaisons historiques de la NASA – notamment l’unité de mobilité extravéhiculaire et l’Apollo/Skylab A7L. Il n’en demeure pas moins que l’équipement renferme de nombreuses avancées technologiques, de résistance, d’efficacité et de confort.
Parmi les points forts que l’entreprise met en avant avec son rapprochement, on retrouve « flexibilité, performances et sécurité accrues », mais aussi des équipements qui peuvent convenir aussi bien aux hommes qu’aux femmes, quelle que soit la morphologie – du moins, à condition qu’ils restent dans les normes de l’exploration spatiale.
Cela devrait en principe résoudre une limitation observée sur la Station spatiale internationale (ISS) à quelques reprises. En 2019 par exemple, la toute première sortie dans l’espace 100 % féminine a dû être annulée en raison d’un problème de disponibilité d’un nombre suffisant de combinaisons à la bonne taille.
Autre détail vanté : l’endurance. L’AxEMU » résistera aux températures extrêmes du pôle Sud lunaire et aux températures les plus froides des régions ombragées en permanence », et ce pendant au moins deux heures. Il conviendra également aux longues promenades, Axiom mentionnant des sorties pouvant dépasser huit heures par jour.
Pour permettre aux astronautes de sortir aussi longtemps, l’équipement utilise « un système d’épuration du dioxyde de carbone régénérable et une technologie de refroidissement robuste pour éliminer la chaleur du système « . Il existe également un système de diagnostic pour s’assurer que tout va bien, ainsi que « plusieurs systèmes redondants. »
Une infographie a été partagée par Axiom pour rappeler plus généralement les avancées réalisées par l’AxEMU, que ce soit en matière de textile, de mobilité, de bottes, de gants, d’équipements techniques et électroniques, mais aussi de casques – qui disposeront notamment d’une caméra HD, d’un éclairage système et une connexion 4G.
Selon Axiom, le développement de la combinaison de plongée « est sur le point d’atteindre sa phase finale de développement « . Il y a certainement encore du travail à faire, notamment l’immersion des équipements sous l’eau avec un équipage, et des tests intégrés avec des prototypes du véhicule lunaire Artemis. Une étape clé est prévue pour 2025 avec une vérification générale de l’AxEMU.
Un scaphandre attendu pour fin 2026
Le calendrier est relativement serré pour Axiom et la marque de luxe Prada. En principe, l’AxEMU devrait faire ses débuts lors de la mission Artemis III de la NASA, prévue pour septembre 2026. Si le calendrier est tenu, ce qui est loin d’être certain, il s’agira alors du premier alunissage en équipage depuis 1972 et de l’Apollo 17. mission.
Le programme Artemis, qui a déjà connu un retard avec Artemis II (mission qui consiste à envoyer un équipage autour de la Lune dans un vaisseau spatial), vise à ramener les astronautes américains sur la Lune après plus de cinquante ans d’absence. Par la suite, d’autres missions Artemis sont au programme, afin de maintenir une présence humaine.
