Don’t Nod, autre fleuron du jeu vidéo français en pleine tourmente

Don’t Nod, autre fleuron du jeu vidéo français en pleine tourmente
Don’t Nod, autre fleuron du jeu vidéo français en pleine tourmente

Tumulte chez Don’t Nod, l’un des créateurs de jeux vidéo français les plus connus à l’international, aux côtés d’Ubisoft. Mercredi, le studio parisien a annoncé un « plan de réorganisation » dans un communiqué. Cela pourrait affecter 69 emplois, soit environ un cinquième des effectifs de l’entreprise.

Fondé en 2008, le studio Don’t Nod s’est surtout fait connaître à partir de 2014 et de la sortie de La vie est étrangepublié avec Square Enix. Ce jeu narratif, divisé en plusieurs épisodes. En novembre 2023, plus de 20 millions de personnes avaient joué au jeu, selon ses créateurs. Un succès qui a inspiré plusieurs suites et spin-offs. L’entreprise a également ouvert un studio à Montréal et s’est lancée dans l’édition de jeux. Malgré la nouvelle réputation et le succès critique de Don’t Nod, les deux derniers albums du studio, Juste et Banishers : Fantôme de New Edenn’avait pas réalisé les ventes escomptées.

Ces déceptions commerciales précipitent la situation de l’entreprise. De 7 millions d’euros en 2022, le chiffre d’affaires annuel de Don’t Nod est tombé à 5,4 millions en 2023. Au premier semestre 2024, il était de 1,8 million. Le projet de réorganisation vise ensuite à « rationaliser le nombre de lignes de production », « renforcer le rôle du comité éditorial afin de mieux répondre aux attentes du marché » et « retrouver plus d’agilité », selon les termes du communiqué.

Un plan social en « déni concerté »

En février, le syndicat des travailleurs du jeu vidéo (STJV) avait déjà alerté sur la stratégie de l’entreprise, qui affectait les conditions des salariés et le dialogue social. « Dans un studio où les productions se succèdent dans le chaos ambiant, le temps et la vision à long terme nécessaires à la qualité de vie disparaissent, entraînant davantage de stress chez les salariés et provoquant des situations de bore-out/burn-out. , nous plaçant tous en anticipation des décisions prises par la direction, écrit l’organisation. Le STJV est préoccupé par les risques psychosociaux auxquels sont confrontés les travailleurs des studios, compte tenu du nombre important de situations de mal-être et d’arrêts de travail qui nous ont été signalés. » Dans un nouveau communiqué publié mercredi, il dénonce un plan social organisé dans un « déni concerté et organisé ».

Ce communiqué de Don’t Nod intervient dans un contexte de crise prolongée de l’emploi dans le jeu vidéo. Le site Game Industry Layoff estime que plus de 23 000 emplois ont été perdus depuis 2023. Si une partie de celle-ci s’explique par la fin du cycle de production et les investissements massifs initiés lors de la crise du Covid-19, de nombreux acteurs alertent tout également sur le sujet. conséquences sur les personnes ciblées par ces suppressions d’emplois. Les grands studios français comme Ubisoft étaient jusqu’ici épargnés, mais le vent semble tourner.

 
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